Si je vous disais : « Veuillez n’utiliser que la moitié de votre corps. Gardez l’autre. N’utilisez qu’une main, une jambe. Attachez l’autre, n’utilisez pas l’autre. Fermez un œil, et mettez une boule Quies dans une oreille. » Le feriez-vous ? C’est absurde. Pourtant quand je parle du cœur les gens disent : « Qu’est-ce que c’est que ça ? » Il fait aussi partie de vous. Ce cœur fait aussi partie de vous, l’avez-vous entendu ? L’avez-vous écouté ? L’avez-vous reconnu ? Ou bien l’avez-vous tout bonnement attaché en disant : « Je vais l’économiser. » Si vous vous retrouvez dans cette position de moitié – une main liée, une jambe. Il devient difficile d’aller à la salle de bain, ou de faire une tasse de thé. Ce n’est pas un hasard. Il serait très difficile de vivre votre vie en n’utilisant qu’une seule partie de vous.
Il y a une autre partie. La partie de la sagesse. La partie qui encore, encore et encore nous incite à être en paix. La partie de nous qui lorsque nous nous trouvons dans la tourmente dit : « Hé ! Ça ne va pas, tu ne veux pas être dans cette position. Ce n’est pas acceptable. » La chose même que ressent un enfant. L’enfant pleure parce qu’il ressent un besoin. Et quand le besoin est satisfait, l’enfant ne pleure plus. Cela nous arrive tout le temps car cet enfant ne meurt jamais. Vous souvenez-vous ? Cet enfant d’un an n’est pas encore mort, il fait partie de vous. Et celui qui a deux ans n’est pas mort, il est toujours là, il fait partie de vous. Et celui de trois ans, quatre ans, cinq ans, six et sept ans.
Tout aussi curieux. Tout aussi fasciné. Tout aussi exigent. Tout est là. Nous sommes différents, pourtant nous sommes les mêmes. Notre apparence est différente, nos goûts aussi, mais nous sommes les mêmes par le désir fondamental que nous avons tous. Cela n’a pas changé.
Qu’avez-vous planté ?
Un grand nombre de gens me disent :
« j’ai du mal, je suis dans une mauvaise passe. » En fait, ce matin même quelqu’un m’a dit ça. Je lui ai répondu : « C’est un peu comme deux roues. Si les deux roues vont dans la même direction, il n’y a pas de friction. Et s’il n’y a pas de friction, tout va bien. Mais si les deux roues vont dans des directions opposées et se touchent, il y aura friction. Et s’il y a friction, il y aura des problèmes. »
Prem Rawat