Sagesse
La sagesse est ce qu’elle est d’où qu’elle vienne, que ce soit de Chine, de Toto, de Ramayana, de la Gita, de la Bible, du Coran, ou qu’il s’agisse d’une inscription dans le sable.
La sagesse est la sagesse.
Le problème que je constate dans ce monde est le suivant : Les gens sont tellement obsédés par leurs questions, que même après avoir obtenu une réponse, ils ne veulent pas lâcher la question. Une question est un moyen d’obtenir une réponse. Ne l’oubliez pas. Soyez contents de lâcher la question une fois que vous avez trouvé la réponse.
Votre champ
Vous êtes un fermier, vous exploitez votre potentiel humain. Le temps qui vous a été accordé est votre champ.
Un jour peut-être
Notre attention se porte vers tellement d’endroits. Chaque jour nous entendons des choses : « Il se passe ceci, il se passe cela. » Nous y réfléchissons et nous pensons :
« Un jour je ferai peut-être ceci, j’irai là. Un jour j’aurai peut-être ceci, un jour peut-être … un jour… un jour… » Nous sommes comme ça. Nous voyons une belle publicité sur un endroit superbe, une plage idyllique, une eau claire, que sais-je. Ensuite nous pensons :
« Un jour, j’irai là bas. Et toute notre vie est morcelée ainsi : « Un jour, un jour, un jour… » Mais il se passe quelque chose qui n’a rien à voir avec « un jour. »
Il s’agit d’aujourd’hui. Aujourd’hui.
Pour vous, ce « un jour » est arrivé. Pour vous, le miracle a eu lieu. Pour vous, l’impossible a été rendu possible. Pour vous – pour vous, les montagnes ont été déplacées. Pour vous, la chose la plus extraordinaire s’est déroulée. Pour vous le Divin a crée un espace. Et dans cet espace, le Divin a décidé de vous tenir compagnie.
« Un jour ce serait bien. Un jour, c’est bien, » Comment est-ce que ça commence ? Quand nous sommes jeunes, nous voulons être plus âgés. Nous imaginons : « Un jour, un jour je pourrai faire ceci, un jour je pourrai faire cela. » Nous demandons à notre père, à nos frères, à nos oncles : « Pourquoi ne puis-je pas faire ça ? »
Quand nous étions plus jeunes, nous avions de l’imagination. C’est tout ce dont nous avions besoin. Nous pouvions nous mettre au volant d’une voiture totalement immobile. À l’arrêt. Et nous pouvions la faire avancer, faire une balade avec, pendant des heures parfois, debout sur le siège, volant en main, en imitant le bruit du moteur avec la bouche. Et nous voilà partis. Imaginer. À l’époque, nous voulions conquérir le monde, nous voulions pouvoir tout faire.
Il y a du matériel de cuisine miniature, des jouets. Ils sont équipés d’ampoules qui dégagent peu de chaleur. Les enfant se réunissaient et préparaient un petit gâteau :
« Nous faisons la cuisine, nous savons cuisiner. » Nous ne savions pas cuisiner, nous faisions semblant de savoir cuisiner.
Nous étions impatients. Nous avions hâte d’arriver au jour où nous serions capables de faire ce que nous voyions faire les autres. Les enfants ont hâte – hâte d’aller à l’école, et bien sûr, une fois à l’école, ils ont horreur de ça parce que : « Je veux être habillé comme mon frère ainé, je veux faire ceci, je veux faire cela. »
Ensuite évidemment, les gens ont hâte de passer leur permis de conduire : « J’ai hâte d’avoir mon permis de conduire. Tellement, tellement hâte. » Ils ont hâte que ce jour là arrive. Ils ont hâte d’avoir un métier. Ils ont hâte de prendre leur retraite : « Je me réjouis à l’avance d’être à la retraite; » Pourtant, avez-vous jamais réalisé, avez-vous jamais regardé ce que vous aviez déjà ?
Une journée que vous n’avez pas à attendre, elle est là. Elle est là. Ce n’est pas triste, en fait c’est vraiment passionnant. Extrêmement passionnant. Parce qu’il s’agit de la reconnaissance fondamentale de ce que vous êtes.
Ce matin, j’étais en train de me préparer, j’accomplissais des actes routiniers. Et j’ai commencé à réfléchir : « Quelle est la chose la plus profonde que tu puisses dire à un être humain ? » Question intéressante, hem ! Voilà ce que j’en pense.
Quelle est la chose la plus profonde que l’on puisse dire à un être humain ? Qu’est-ce que ça peut bien être ? Dans ce cas, il ne s’agit pas d’une question. Parce j’ai trouvé une réponse. Et quand j’en trouve une, je dois y réfléchir : Est-ce vraiment sûr ? Parce que ce que j’ai trouvé, c’est que la chose la plus profonde que l’on puisse dire à un être humain, est : Vous êtes en vie.
Alors j’ai bien entendu été obligé de lui faire passer mon propre test de vérité. J’ai dit :
« Ne serait-il pas plus profond de dire à quelqu’un « Dieu vous aime ? » Est-ce que ce ne serait pas plus profond, plus fort ? Mais si vous êtes mort, quelle différence cela ferait-il ? La chose la plus profonde que l’on puisse dire à un être humain est : Vous êtes en vie.
Quand il s’agit d’une chose profonde, ce doit être évident. Ce ne peut pas être mystérieux, ce doit être évident. Ce ne peut pas être sujet à interprétations.
Donc vous êtes en vie. Ce jour est arrivé. C’est aujourd’hui.
Prem Rawat