Le 24 juin, Prem Rawat fut accueilli par un public enthousiaste au Théâtre Verdi de l’hôtel de ville de Padoue, ville de plus de 200.000 habitants, située sur la rivière Bacchiglione, près de Venise. Cette cité qui héberge la célèbre université de Padoue où enseignait Galiléo Galiléi est l’une des plus anciennes du nord de l’Italie. La conférence c’est déroulée sous le patronage de la province de Padoue, de la région de Venise et du ministère de la justice.
« Pourquoi, à votre avis, la paix ne se fait-elle pas ? L’individu n’est pas inclus dans l’équation. Nous parlons de paix mondiale, pas de paix individuelle. La paix n’a rien de social, elle est un phénomène individuel. Si nous voulons la paix, nous devons explorer notre propre soif de paix.
Une chose que beaucoup de gens ne savent pas, c’est que si vous êtes en paix, vous serez très heureux. Je parle de la véritable paix dans votre vie. c’est ce que nous désirons tous. Faites tout le nécessaire pour apporter la paix dans votre vie, et cela vous apportera une quantité de joie immense. »
Bien ? Qu’est-ce que c’est bien ?
Quand vous commencez à comprendre la valeur de chaque souffle, alors vous commencez à comprendre ce qu’est bien. « Bien, je suis en vie. Moi. J’existe. Un cadeau m’a été fait. »
À quoi est-ce que tout cela revient ? Voici une analogie.
Il y a un homme. Il travaille dans un bureau, et son patron est exaspéré par les retards constants de ses employés au travail. Alors il annonce une réunion pour le lendemain. Et tout le monde doit arriver à cette réunion à l’heure exacte. Aucun retard ne sera toléré.
Ce gars en a des suées et se réveille très tôt le lendemain parce qu’il ne veut pas arriver en retard à la réunion. Seulement au moment de prendre sa douche, il se rend compte que l’eau ne chauffe pas parce que l’électricité est éteinte – et l’eau est glaciale.
Ensuite, il commence sa journée… Les choses ont mal commencé. Parce que la transition était censée se faire en douceur. On se lève, on passe à la salle de bain, fait ce qu’on a à faire, on prend sa douche, et c’est fait… Là, il y a déjà une difficulté. La douche ne fonctionne pas, l’eau est froide. Et le gars est un peu chagriné.
Il tente de tirer la chasse – pas d’eau. Les choses ont empiré. Il sort de la salle de bain, s’habille, et réalise que sa chemise n’est pas repassée. Ça commence à s’accumuler. Des choses bénignes, ce n’est pas dramatique, mais ça commence à faire beaucoup.
Ensuite sort de chez lui, commence à descendre les escaliers et il rate une marche. Il ne trébuche pas, ne tombe pas, mais se tord la cheville, ce qui est terrible. Maintenant boitille. Il sort finalement de sa maison pour s’apercevoir que quelqu’un est entré dans son garage par effraction et a volé sa voiture.
Donc il arrête un taxi et comprend vite que le chauffeur vient d’arriver d’Inde, qu’il est très content d’être en Angleterre et espère qu’un jour il maîtrisera la langue. Bien sûr, il raconte tout cela en Hindi – que l’homme ne connait pas à part peut-être « curry. » C’est tout.
Pourquoi est-ce que je vous donne cette analogie ? Je vais m’expliquer. Parce que jusqu’à présent, tout va de mal en pis, rien ne va comme prévu, c’est désagréable. Il arrive finalement à la gare pour apprendre que tous les trains auront un retard de deux heures. Ce qui d’après ses calculs causera un retard de 2 h 30 à la réunion et il peut presque entendre son patron hurler après lui : « Vous êtes viré. » C’est mauvais, très mauvais.
Et soudain – c’est le petit coup de théâtre – soudain… Il est en train de regarder une de ces petites télévisions plasma sur le quai de la gare, alors que tout cela se déroule dans sa tête : « Je suis viré, ma cheville est tordue, comment vais-je payer mes factures ? Que va-t-il m’arriver ? » Tout ça. Puis son attention se porte sur l’écran plasma et ils annoncent les résultats de la loterie. Il voit un numéro. Il lui semble familier. Il sort un billet de sa poche, compare les numéros, et il a gagné 50 millions de livres.
Imaginez ça ! S’inquiète-t-il encore pour son travail ? Maintenant il crie après son patron, il lui dit ce qu’il peut faire de son emploi. Se soucie-t-il de sa douche en panne ? Pas du tout. Du vol de sa voiture ? « Voyons, je vais la remplacer par… »
Tout à coup, la révélation d’une chose a pris la somme de tous ses problème, et l’a changée en bien. Sa cheville le fait encore souffrir, mais pas de problèmes ! Le sourire est de retour.
Dans votre vie, dans votre quotidien, il y a une bonne nouvelle bien meilleure que celle que cet homme a reçue. Et cette nouvelle concerne votre existence. Quelle est la différence entre bon et mauvais ? Quand le total de ce qui est bon surpasse le total de ce qui est mauvais, c’est bien, c’est bon. C’est bon. C’est bien. Oui il a eu une journée lamentable, une douche froide, sa chasse d’eau en panne. Une cheville tordue, sa voiture volée. Mais tout à coup, une nouvelle a été reçue qui a changé tout cela.
Vous aussi vous avez une nouvelle chaque jour contenue en chaque souffle que vous prenez. Cette nouvelle peut faire dépasser tout ce qui est mauvais par ce qui est bon dans votre existence. Chaque jour. Quoi que ce soit. Quelles que soient les circonstances.
Instantanément, ce « je vais bien » est redéfini.
Prem Rawat