Des étudiants de Mazara en Italie posent des questions à Prem Rawat
Le 27 mai 2011
Q : La population du Maghreb rêve de liberté, de paix, de tranquillité et de sérénité. À mon avis, seule une personne comme vous, avisée et dotée d’un grand cœur, est capable de les aider. Entre-t-il dans vos projets d’inclure une visite en Libye ou de leur proposer votre aide ?
R : Votre question est très sensible. Je parcours le monde, je vais partout où je suis invité et où j’ai le sentiment de pouvoir aider. Je serais très honoré d’être invité un jour en Libye et de parler aux citoyens libyens. Ce serait merveilleux car fondamentalement mon message ne touche pas à l’univers de la religion, de la philosophie ou de la culture. Il cherche à toucher le cœur de chaque être humain, qui est partout le même.
Q : À votre avis qu’est-ce qui empêche les présidents des pays du monde d’arrêter les guerres et de décider que la priorité est de permettre à la jeunesse de réaliser ses rêves de paix ?
R : Voyez-vous, c’est l’aptitude de raisonner qui nous différencie des singes, des écureuils, et des cancrelats. Mais si nous ne l’utilisons pas, au point où nous en sommes, nous n’avons pas de quoi être fiers. Je suis entièrement de votre avis, la guerre ne devrait même pas être une option. Parlez-en, réglez vos différends. Tuer une autre personne pour des raisons personnelles est inacceptable – pas plus de nos jours qu’auparavant. Qui se fait tuer pendant une guerre ? Les innocents se font tuer, pas ceux qui l’ont provoquée.
Ce sont les enfants qui en pâtissent – les petits enfants qui ne connaitront jamais leur père. Ils grandiront avec la haine au cœur. Là où la paix devrait être présente, là où il devrait y avoir de la joie, là où il devrait y avoir de l’amour, il y aura de la haine envers le pays qui a tué leur père. C’est tellement triste.
Tout comme vous, partout les gens veulent la paix. Partout. La paix n’est pas une idée ou un rêve qui date d’hier. L’idée de la paix est présente depuis aussi longtemps que les êtres humains. Je crois sincèrement que l’idée de la paix était là bien avant que l’histoire ne soit documentée. C’était important pour les peuples.
Malheureusement, vous êtes une jeune personne, et vous porterez le fardeau du fleuve gigantesque qui commence à se déverser dans le monde, pour faire de la paix une réalité. J’espère vraiment que vos efforts la perpétueront, et qu’un jour, la population de ce monde sera à même de ressentir la paix dans la vie.
Q : Vous avez dit : « Il est facile de laisser briller le cœur – c’est aussi simple que l’eau qui est capable de changer un désert en jardin, d’ériger des montagnes, de détruire et de créer. » Dans cette optique, je voulais vous demander ce que signifient simplicité et dignité et quel rapport il y a entre elles.
R : Pour moi, quand une chose existe, et qu’on lui permet d’exister, elle brille en étant ce qu’elle est. Dans notre vie, dans la complexité de notre comportement, nous oublions d’être des êtres humains. Quand nous somme-nous sentis comme des êtres humains pour la dernière fois ? Combien d’entre vous se demandent : « Est-ce une bonne ou une mauvaise sensation ? Est-ce sous-estimé ou sur-estimé ? » Alors attendez une minute. Que ressent-on à être uniquement un être humain ? Non pas fabriqué à Taïwan, en Chine, ou aux U.S.A, mais créé par le Divin lui-même. Un être humain est l’endroit où se déploie le miracle suprême. Un souffle vient à vous et vous remplit du cadeau de la vie. Il s’en va, puis revient. S’en va puis revient.
Se sentir comme un être humain est se sentir béni au delà de l’imaginable. Cela arrive quand vous devenez simple, parce que c’est ce que vous êtes. C’est alors que vous comprenez pleinement votre dignité.
Q : À votre avis, comment est-il possible d’allumer la lumière de la paix et de la dignité dans le cœur de l’humanité?
R : Voilà encore une question incroyablement pertinente. Comment l’allumer ? Où est l’interrupteur ? Le problème est là. Il ne s’agit pas d’un seul interrupteur mais de 6 milliards d’interrupteurs. Et chacun d’entre eux doit être allumé. Il n’y a pas d’autre moyen. Six milliards d’interrupteurs, un par un. Est-ce que ça peut être fait ? Oui. Quand des personnes comme vous désirent brancher les interrupteurs, c’est la meilleure nouvelle qui soit pour le monde. Je ne suis pas devant vous rempli de désespoir. Je connais les problèmes. Je suis devant vous rempli d’espoir, rempli d’une intense exaltation ! De plus en plus de gens dans le monde s’intéressent sincèrement à la paix.