Touchés par la magie

Il y a beaucoup de bon dans les êtres humains. Cependant nous avons certaines habitudes qui elles, ne sont pas nécessairement bonnes. L’une de ces mauvaises habitudes est que nous sommes très attirés par les distractions. La moindre petite distraction où que ce soit, et c’est là que se porte notre attention. Pourquoi est-ce une mauvaise habitude ? Parce qu’elle nous dérobe les choses essentielles dont nous avons besoin pour faire de cette vie une merveilleuse occasion. Et la possibilité est là. C’est ce que vous pouvez faire – vous pouvez faire de votre vie une magnifique opportunité. Comment ?

Vous êtes dans ce monde, vous existez. Un jour vous ne serez plus là – aujourd’hui vous l’êtes, et un jour vous partirez. Je peux vous garantir que vous ne comprenez pas ce que je veux dire : à cause des distractions. A l’instant où vous perdrez la capacité d’être distrait, – et cet instant viendra, – alors, et alors seulement vous commencerez à comprendre ce qu’est la vie. Comment est-ce que je le sais ? Est-ce que j’ai atteint le stade où, dans ma vie, je ne suis plus distrait ? Non ! Seulement je sais aussi que quelqu’un a été assez bon pour me montrer. Parce que lorsque je me laisse entrainer par ma musique personnelle, par ma définition personnelle de ce qu’est la vie, je deviens négligent.

Regardez une personne qui mène une vie « exaltante » – le saut à l’élastique.

saut

Certaines personnes ont dans l’idée que c’est ça qui est excitant. Ils défient vraiment la mort, ils croient que c’est ça, l’exaltation. Escalader une paroi rocheuse verticale sans corde de rappel, juste à mains nues. Et du talc. « Je te mets au défi de me prendre ». Et la seule raison qu’a la mort pour ne pas les prendre, c’est qu’elle se tord de rire. Elle rit aux larmes. Ensuite la mort retrouve ses esprits, et en un clin d’œil, ils sont partis. Leur corps redevient poussière. Alors qu’est-ce que c’est ? S’agit-il de l’exaltation ? Ou bien le propos est-il de ressentir – de ressentir un cœur rempli de gratitude !

Tout ce que nous croyons important, un jour deviendra sans importance. J’ai reçu des courriers envoyés par des gens qui sont piégés près d’un front et même de 2 ou 3 personnes qui étaient carrément au front. L’autre jour, je parlais à quelqu’un, et il a dit : « Oh, untel est sur le point de mourir » ! Je lui ai répondu : « Nous sommes tous dans le processus. Joins-toi à la file d’attente ». Je suppose que certaines personnes sont plus près du front et d’autres un peu plus loin dans la file, d’autres un peu plus loin encore. Mais il y a un front et tout le monde se dirige par là. C’est la loi de la vie. Et cette loi dit : « Vous êtes ici, mais pour un temps limité ». Et personne – personne – ne peut changer cette loi.

Les gens disent : « Oh, mais il y a la cryogénie et bien d’autres choses ». Je vous demande pardon, mais la planète Terre est composée de poussière. Le cylindre de métal contenant l’agent cryogénique et votre tête sont faits de poussière amalgamée. Et la propension inhérente de la poussière à retourner à l’état de poussière est remarquable. Le miracle n’est pas que la poussière redevienne poussière. Le miracle c’est comment se fait-il que ce ne soit pas encore arrivé ? Le voilà le miracle. La destruction aurait dû se produire il y a longtemps. Pensez, il suffirait qu’un corps céleste commence à se diriger vers la Terre et s’en approche trop, et la gravité l’attirerait. Si ça arrivait, la planète serait éradiquée. Cette poussière est plus fragile qu’une feuille d’or ou d’argent. Avez-vous déjà vu une feuille d’argent sur du papier ? En Inde elles sont placées sur différents mets et nourritures. Cet argent est si délicat que, si on souffle dessus, il s’éparpille. Voilà combien c’est délicat. Et à partir de cette poussière, un très grand nombre de choses ont été crées, les roches et les montagnes par exemple.

Je suis ici pour vous dire ce que j’ai dit aux gens toute ma vie : Ne laissez pas passer une journée de plus sans être touchés par la magie de ce qui a été placé en vous. Ne laissez pas passer une journée de plus qui soit remplie de doutes, de colère et de confusion. Ne laissez pas passer une journée de plus sans ressentir la plénitude de votre cœur. Il est possible d’être comblés dans la vie. Il est possible d’être en paix. Il est possible d’être conscient. C’est très, très possible.

Prem Rawat

Un penchant pour la vie

Penchant

… Ce que je propose est un moyen de vous relier à la beauté qui est en vous, pas seulement de belles paroles. Un moyen de voler de vos propres ailes et d’être le seul à déterminer si vous ressentez cette paix, cette joie dans votre vie ou non…

Je comprends que la plénitude peut être ressentie un instant après l’autre. Je n’ai aucun contrôle sur le temps. Je ne peux pas retarder ma montre continuellement.
Je peux par contre accepter ma vie telle qu’elle m’est offerte, telle qu’elle se déploie pour moi ….

Ce qui vous apporte la joie devrait être une chose que vous avez ressentie, car vous avez été crée ainsi. Vous avez un penchant pour la joie. Cette vie est belle et doit être savourée pleinement.

Prem Rawat

Le voyage de la vie

 « Chaque être humain fait le voyage de la vie. Il commence lorsque vous venez au monde et vous emmène là où personne n’est jamais allé auparavant. Comment effectuez-vous ce voyage ? Quel est le propos de ce voyage ? Que devez-vous emporter avec vous ? Sur la liste que vous avez faite, avez-vous indiqué les choses dont vous ne voulez pas, ou bien celles que vous voulez ? »

Nous entendons beaucoup de choses dans notre vie. Nous entendons parler du chemin de la vie, on nous parle du propos de la vie. Mais le fait est que personne ne sait. Chacun d’entre nous, parce que nous sommes en vie, fera un voyage. Comment sera ce voyage ? Personne ne le sait. On vous donne un vaisseau, ce corps humain. Du fait même qu’il existe, il fera un voyage et ira où personne n’est jamais allé auparavant. Vous pouvez penser qu’il sera semblable à celui d’une autre personne. Mais non. Il y a des variations infinitésimales, des changements qui feront que votre voyage ne ressemblera à aucun autre. La façon dont vous percevez, la façon dont vous comprenez est exclusivement vôtre.

Chaque jour est différent. Même si vous faites la même chose chaque jour, il n’existe pas deux jours identiques. Je ne parle pas seulement de bon et de mauvais, ça c’est votre point de vue. Un jour tout peut aller mal et vous vous sentez bien en vous-même, alors : « Ce n’est pas si mal que ça. »   Un autre jour tout peut aller au mieux mais vous vous sentez mal dans votre for intérieur, alors vous pensez : « Non alors, tout va mal. »
Comment effectuons-nous ce voyage ? Quel est le but de ce voyage ?
Pour le comprendre, vous devez reprendre à zéro. Pourquoi ? Parce que vous avez beaucoup lu, beaucoup entendu. Ce sont des informations qui nagent dans votre tête. Vous devez recommencer à zéro, pas d’informations. Considérons les faits, pas les idées. Vous essayez de faire en sorte que ce corps soit confortable. Vous voulez un lit douillet, un coussin moelleux. Quand vous achetez des chaussures vous faites quelques pas avec pour vous assurer qu’elles sont confortables.

Nous dépensons beaucoup de temps et d’énergie
pour nous assurer que notre corps est extérieurement confortable.

Relax

Passons-nous aussi beaucoup de temps à nous assurer que notre existence, notre vie, est confortable intérieurement ? Ou bien apprenons-nous à vivre dans le déséquilibre, avec la colère, avec la confusion ? Au début, vous êtes un bébé. Au fur et à mesure que vous prenez de l’âge, le corps se détériore. Vous savez qu’il va se détériorer, mais vous essayez d’en prendre soin, de le conserver. Vous voulez être confortable parce que vous êtes ainsi fait. Ce corps n’aime pas la douleur ; il réagit à la chaleur. Il veut voir et entendre ce qui vous apporte de la satisfaction. Vous êtes comme ça. Dans ce cas, est-ce différent pour ce qui est en vous, que ce cœur lui aussi veut être satisfait ? Votre existence veut être comblée.

Quelle est l’expérience suprême ? Sans être un scientifique de génie, je dois dire que faire l’expérience du suprême serait une expérience suprême. Le suprême étant la toute puissance qui rend chaque chose possible. Lui donne sa dynamique. Qui l’anime. Dans l’univers tout entier. Je ne vais pas tenter de l’expliquer parce que l’une des définitions du suprême est que l’on ne peut pas le définir. Je ne vais pas essayer de vous expliquer l’infini, nous ne pouvons pas comprendre ce qu’est l’infini. Cet univers est époustouflant, cependant ce n’est pas comprendre l’univers qui est fascinant, mais comprendre que, ce qui rend l’univers possible se trouve être en nous en cet instant même, et que nous pouvons en faire l’expérience. Et quand cela arrive, on est comblé de paix, de clarté, de joie. C’est alors que l’on ressent la joie la plus réelle, le bonheur le plus authentique. Cette occasion de faire le voyage de la vie, combien elle est belle ! Que devez-vous emporter avec vous ? Avez-vous besoin de la colère ?

Avez-vous besoin de la peur ? Non. Elles vous ont été données, mais on vous a aussi donné la bienveillance. Il y a la confusion, mais il y a la clarté. Il y a la douleur, mais il y a la joie. La douleur est absence. La bienveillance et la joie sont la présence. Votre vie est faite d’absences et de présences, et vous devez connaître la différence. Il est impossible de faire partir le doute, mais amener la clarté dans votre vie est très possible. Cela, vous pouvez le faire. Avez-vous inscrit sur votre liste ce dont vous ne voulez pas, ou y avez-vous noté ce que vous voulez ? La plupart des gens n’ont qu’une liste de ce dont ils ne veulent pas : « Je ne veux pas la confusion. Je ne veux pas de la pauvreté. Je ne veux pas la douleur, je ne veux pas ceci, je ne veux pas cela. » Laissez-moi vous aider à vous préparer pour ce voyage. Vous essayez de tout emporter et votre dos est douloureux à force de transporter toutes ces idées. Vous n’avez pas besoin de tout. Allégez votre charge. Ne portez que l’essentiel, c’est tout ce dont vous avez besoin. Mettez la clarté dans votre bagage. Elle vous sortira de la plupart des problèmes. La confusion est très lourde à porter ; la clarté pèse si peu. La douleur est excessivement lourde, et la joie si légère. Ce sont de bonnes choses à emporter avec vous parce qu’elles ne pèsent presque rien et elles vous rendent aussi plus léger. Faites le voyage ; c’est un beau voyage. Ressentez le paradis ici. Cette terre a été conçue pour vous. Existez dans cette paix. Existez dans cette joie.

Prem Rawat

Qu’est-ce qui vous rend heureux ?

« C’est lorsqu’il est permis à une vache d’être une vache qu’elle est le plus heureuse. Un alligator sait ce qu’est un alligator.
Être un chat est ce qui rend un chat heureux.
Être un chien est ce qui rend un chien heureux.
Alors, qu’est-ce qui rend un être humain heureux ? »
Prem Rawat

 

Permettez-moi de commencer par ceci : Qu’est-ce qui rend une vache heureuse ? J’ai approché des vaches, et je peux vous dire une chose. C’est lorsqu’il est permis à une vache d’être une vache qu’elle est le plus heureuse. Quand un alligator est-il heureux ? Quand il est un alligator. Vous pouvez lui mettre une chaîne en diamants, lui mette du rouge à lèvres, l’attacher à une chaise de valeur et dire : « Tu es très beau. » Pourtant tout ça n’intéresse pas vraiment l’alligator ; il veut seulement être un alligator ; il veut faire ce que font les alligators ;  quoique ce soit. Etre un chat, est ce qui rend un chat heureux. Etre un chien est ce qui rend un chien heureux. Alors, qu’est-ce qui rend un être humain heureux ?

La question est : Qu’est-ce qui vous rend heureux ? Avant de répondre gardez une chose à l’esprit. L’alligator ne dépend de rien d’autre que d’être lui-même, c’est ce qui le rend heureux. Pour le chat, c’est être un chat. Ce serait un bien triste jour si votre bonheur dépendait d’autre chose ou de quelqu’un d’autre. Si c’est le cas, vous avez un problème. Maintenant, votre vie est dédiée, non pas à savourer le bonheur, mais à vous assurer de la présence de la personne qui vous rend heureux, ou à perpétuer la situation qui vous rend heureux.

Les gens demandent : « Que faisons-nous dans ce monde ? » Nous essayons de préserver tout ce que nous pensons être bon, ce qui nous plait. Le monde entier est occupé à essayer de faire en sorte que ça soit comme ça. Personne n’a de plaisir parce que le plaisir n’est plus important maintenant ; ce qui est important c’est de s’assurer que ces circonstances sont présentes, que ces gens soient présents. La joie authentique peut-elle dépendre qu’une autre personne ? Est-ce une dure réalité ou une douce réalité ? Pour ceux qui ont ressenti la joie véritable, c’est la plus douce des réalités

C’est une réalité qui dit : « J’existe, je suis en vie. Le plus beau cadeau, la richesse la plus incroyable, le souffle, m’est donné et je suis conscient ; conscient. J’ai en moi, non seulement le besoin intense d’être heureux, mais aussi la source de bonheur. J’ai les deux. Avoir le besoin intense d’être en paix et la source de paix en soi sont deux choses importantes. De nombreuses personnes veulent être renseignées au sujet de la paix et me demandent : « Alors, où est-elle ? Comment l’obtenir ? » Je leur réponds : « Le problème ce n’est pas la paix. La paix est en vous. Je le sais. Et en fait, vous le savez aussi. Le problème n’est pas la paix mais le besoin. » Comme vous êtes dans la ferme où vous avez des tomates, des aubergines, des orangers et des pêchers, le problème n’est pas la nourriture. Le problème c’est la faim. La paix est innée. La question importante est votre désir de paix. Comment puis-je dépendre de moi-même si je ne sais même pas qui je suis ? Qui suis-je ? Un alligator sait qui il est. Un chat sait ce qu’est un chat. Un chien sait : « Je suis un chien. » L’être humain, qui possède le cerveau le plus développé par rapport à sa masse corporelle, qui a la jouissance de la terre et des océans, demande : « Pourquoi suis-je ici ? Qu’est-ce que je fais ici ? Qui suis-je ? »

Peut-être serais-je le plus heureux si seulement je pouvais être moi-même – si seulement je savais qui je suis. ? Dans votre vie, les choses changent et ont toujours changé. Certaines choses n’étaient pas bonnes et elles sont parties. Et certaines étaient superbes, et elles sont parties aussi – une liquidation sans discrimination. La seule chose qui soit restée constante est le désir d’être comblé. Quand je suis comblé, le désir d’être comblé grandit encore. Tout comme l’amour. Quand vous n’aimez pas, il n’y a pas d’amour. Quand vous aimez, vous aimez encore davantage et vous pouvez continuer à aimer davantage.

Beaucoup de gens croient que dans la vie l’objectif est d’être comblé pour ne plus avoir le désir d’être comblé. Ce serait bien triste. Quand vous tombez amoureux de quelqu’un, vous ne tombez certainement pas amoureux pour pouvoir cesser d’aimer, n’est-ce pas ? Vous tombez amoureux pour avoir la possibilité d’aimer davantage, et cela reste une constante.
Vous pouvez véritablement savourer votre vie. J’offre la possibilité de vous connaître vous-même pour pouvoir être vous-même. Sans vous connaître vous-même, vous ne pouvez pas être vous ; et si vous ne pouvez pas être vous-même, vous ne pouvez pas être heureux ; tout comme le chat, le crocodile, la vache… Il est important pour vous de vous connaître pour pouvoir être aussi heureux qu’il est possible de l’être. Voila combien c’est simple.

Trouvez qui vous êtes pour pouvoir être qui vous êtes. A tout moment, même dans les heures les plus sombres, soyez qui vous êtes pour pouvoir être heureux, pour pouvoir être satisfait, pour pouvoir trouver la paix. Oui, vous avez un grand nombre de choses importantes à faire. Placez celle-ci en tête de liste et tout le reste se mettra en place.

Prem Rawat

L’instant présent

Prem Rawat parle de la nécessité de tenter consciemment chaque jour, d’être comblés. Il dit : « Quand je suis chez moi dans l’instant présent, je ne suis pas en quête du lendemain, ou de l’instant à venir, parce que c’est un instant dans lequel je pourrais vivre toujours. »

Dans un sens, la vie est trop courte. Ce serait bien si on pouvait faire toutes nos erreurs, les rassembler, aller quelque part, et dire : « Bon, j’ai compris, et je suis prêt ! » Mais ça ne fonctionne pas comme ça. Du temps nous est donné, mais nous ne savons pas combien. Au début, nous voulons seulement être heureux. C’est tout ce que nous savons. Nous ne  savons rien des responsabilités. Nous ne connaissons ni bien ni mal. Nous ne savons pas ce que c’est d’être humains. Mais nous connaissons la soif d’être heureux – sans chercher à comprendre. De bonnes choses arrivent, et de mauvaises choses arrivent.

Chez l’enfant, le niveau d’optimisme est toujours au beau fixe.

 Bulles

Ce qui a pu arriver la veille est bien arrivé, mais aujourd’hui est là. Les souvenirs ne sont pas gardés, pas de culpabilité. Ce que nous avons fait à ce stade n’était pas prémédité. Nous appelons ça l’innocence, et chacun d’entre nous considère cet état d’être merveilleux.

Ensuite nous passons par le stade d’apprentissage – la routine assommante, le bourrage  d’informations dans notre tête. L’alphabet – A, B, C… On ne sait pas pourquoi A est A. C’est comme ça, un point c’est tout. On ne sait pas pourquoi 1 est 1, c’est comme ça. Et on vous teste là-dessus. Ca n’arrête pas, on vous prépare pour ce monde. Qu’est-ce que ça signifie ? Cela signifie que vous avez abandonné vos idées et que désormais, vous êtes prêt, disposé et capable d’adhérer aux idées que le monde vous donnera, votre façon de croire en Dieu incluse. On appelle ça responsabilité. J’appelle ça : « Le saut périlleux de la foi. »

Alors une chose extraordinaire survient. Ca n’arrive pas à tout le monde, seulement à certaines personnes. Elles rencontrent quelqu’un qui dit : «  « Le saut périlleux de la foi n’est pas nécessaire. Inutile de sauter, contentez-vous de ressentir – ressentez votre propre soif. » « Quoi ? » Elles trouvent l’idée neuve, mais elles la voient dans leur innocence. « Le bonheur, la joie que vous voulez dans la vie, est en vous, et la soif de cette sensation est aussi en vous. »

Ensuite ces personnes demandent : « Est-il possible que ce soit aussi simple ? »

Oui, c’est possible. Parce que vous avez besoin d’entendre, vous avez des oreilles. Parce que vous avez besoin de respirer, vous avez un nez. Vous avez besoin de voir, et des yeux vous ont été donnés. Si vous avez besoin de cette plénitude – non pas que vous la voulez, mais que vous en  avez besoin – la soif de cette plénitude vous a aussi été donnée.

Trouvez la soif. C’est le premier chapitre – reconnaître, comprendre votre propre innocence. Et pas par concepts, pensées, idées ou poussé par quelqu’un d’autre. Le besoin de plénitude est en vous, – pas dans votre logique, mais dans l’innocence du cœur. C’est là que vous le trouverez, et c’est par là que vous devez commencer. Si nous avons soif et allons chercher de l’eau, rien ne nous distrait : « Tu as vu cet oiseau ? Et ce rocher. Oh regarde cette trainée dans le ciel. » Non. L’eau, l’eau, uniquement l’eau. C’est un besoin, une passion.

La vraie passion de l’être humain est d’être heureux. Cette passion a survécu à toutes nos découvertes, bouleversements, réussites, échecs, désastres, catastrophes. Malgré son apparente fragilité, il a survécu. En tant qu’êtres humains nous sommes de plus en plus préoccupés d’armes de destructions, à aller sur la lune, cartographier la terre, inventions et découvertes – on pourrait croire que cette passion serait oubliée. Des langues ont été oubliées ; des coutumes qui avaient perduré des milliers d’années ont été oubliées. Mais curieusement, la quête de bonheur a survécu. Pourquoi vous dis-je ceci ? C’est un besoin plus grand que vous n’imaginez. Il est démesuré. Et vous pouvez essayer chaque jour, consciemment, d’être comblé, d’être heureux. Il n’y a pas de touche rembobinage.

Quand je suis  chez moi dans cet instant appelé le présent, je sens mon cœur danser de gratitude. Peut-être les larmes viennent-elles, mais ce sont des larmes de joie, pas de tristesse. Chaque fibre de mon être se réjouit d’être en vie. Je ne suis pas en quête du lendemain, ni même de l’instant à venir. Et c’est parfait, car c’est un instant dans lequel je pourrais vivre toujours.

Prem Rawat