Être en vie est une célébration

Prem Rawat parle de comprendre la différence entre jongler avec les activités quotidiennes et le besoin du cœur d’être comblé. « Être en vie est une célébration, » dit-il, « et vous avez besoin de prospérer chaque jour qui vous est donné. » 

Vous savez, vous savez combien cette vie est importante, vous le savez. Ce n’est pas nouveau ; vous savez que tout l’argent du monde ne peut acheter un seul souffle. Vous le savez. Pas un seul, vous le savez. Mais maintenant, ce qui doit arriver, c’est que vous devez comprendre ce que vous savez. Non pas l’ignorer, mais le comprendre. Parce que c’est le jour où vous commencez à comprendre ce que vous savez, que vous commencez vraiment, vraiment, vraiment à vivre. Pas à survivre, à vivre. Parce que vivre est une célébration ; vivre est la célébration de l’existence.

Et vous avez besoin de vivre, vous avez besoin de prospérer, chaque jour, non pas une fois par jour, une fois par semaine, une fois par mois, mais chaque jour qui vous est donné. Qu’est-ce que cela demande ? Qu’est-ce que cela demande de respecter l’eau ? Que faut-il pour respecter la nourriture ? Quoi ? Quoi ? Il faut avoir soif pour respecter l’eau. Rien d’autre ; pas de formules, pas de séminaires, pas de livres : la soif.

Et quand la soif d’un être humain devient abondamment claire, la quête de l’eau commence vraiment. Le besoin ; quand le besoin est évident, tout le reste se met en place. Alors que tant que tout ce que nous voulons est ambigu, chaque jour est ambigu. On se réveille le matin en se demandant ce que l’on va faire de sa journée. « Oh, j’ai tant de choses à faire ! Je dois aller faire des courses, je dois aller au bureau, j’ai des coups de fil à donner… » Et pour celui qui a compris le propos de cette vie, c’est clair chaque jour. «  Aujourd’hui, je vais vivre ; je vais célébrer mon existence ! Et bien sûr, je vais aller chercher le lait, et je vais aller au bureau et faire ce que j’ai à faire, mais cela ne m’empêchera pas de célébrer cette journée. » Et c’est là, la différence quintessencielle entre l’ambiguïté et la clarté.

« Que puis-je faire ? En jonglant avec toutes ces balles, est-ce que je me demande pourquoi je jongle ?

Jongler

Suis-je supposé être jongleur ? Si je suis censé être un jongleur, alors je dois jongler. Qui a fait de moi un jongleur ? C’est moi ! Bon, je vais faire ceci aussi, et cela aussi, et puis quelqu’un dit : Ca vous ennuierait de vous occuper aussi de ça ? Bon d’accord, allons-y. » Et c’est le jour où je suis devenu jongleur. Sans comprendre que ma responsabilité première, ma toute, toute première responsabilité, revenait à cette soif en moi qui appelle chaque jour à être étanchée.

Prem Rawat