Le domaine du savoir

J’aimerais parler d’une chose très belle : vous êtes en vie. C’est incroyablement beau. Et quand nous parlons du soi, nous parlons de reconnaitre, de comprendre qui nous sommes. Quand vous pensez, – je suis australien, je suis néozélandais, je suis anglais, écossais, irlandais, vous oubliez qui vous êtes. Vous êtes un être humain ! Nous entendons parler de super héros qui ont atteint  l’état d’être suprême. Et si je vous disais que vous avez atteint l’état d’être suprême ?  Vous êtes en vie. C’est l’état d’être suprême. Il n’y a pas de condition plus élevée qu’être en vie. C’est ce qu’il y a de mieux.

Les gens vont au cinéma pour se distraire, pour voir de l’action, des aventures. Ils ont leur petit rituel, achètent du popcorn, des bonbons, du soda. Ils prévoient tout ! L’armée pourrait prendre des leçons de discipline chez eux. Ils savent exactement quoi et quelle quantité acheter. Ensuite, ils s’installent à la place qu’ils ont choisie. Le film commence, et la limite entre réalité et fiction devient floue. Certaines personnes se mettent même à pleurer. S’ils pouvaient voir la prise de vue, ils riraient, parce que ce qu’ils voient est peut-être la quinzième prise de la même scène. Nous croyons. Imaginons un moment qu’il y a une vache devant vous, et que la vache meugle. Il n’y a peut-être pas de mal à le croire, mais quand on a besoin de lait, rappelez-vous d’une chose : si cette vache donne du lait, ce n’est que du lait imaginaire. Il n’est pas réel. Vous ne pourrez pas le boire. Vous pouvez l’imaginer, vous pouvez faire semblant de le boire, mais il n’étanchera pas votre soif. Tout cela doit être simulé, car c’est de la fiction.

Experience

Dans le domaine du savoir, l’imaginaire n’existe pas. Vous faites l’expérience. C’est ce dont je parle. Il ne s’agit pas d’un monde imaginaire. Il y a un désir intense si profond à l’intérieur d’un être humain qu’il vous laisse desséché et en même temps, vous comble. C’est la danse magique de l’étanchement de la soif intérieure. Avez-vous déjà bu de l’eau quand vous aviez vraiment très soif ? L’eau devient délectable. Tout est focalisé sur l’eau et boire, boire, boire. Quand vous avez fini de boire, vous faites « ah ! »  Vous êtes satisfait. Qu’est-ce que l’eau ? C’est une chose qui n’a pas d’identité.  Elle n’est ni ronde ni carrée, elle épouse la forme de ce qui la contient. Elle est incolore, elle jaillit du sol, parfois des rochers – d’endroits assez insolites. Si on tentait de décrire l’apparence de l’eau, on ne pourrait pas le faire efficacement, parce qu’elle semblerait négligeable. Pourtant son pouvoir est si considérable que rien ne lui résiste – pas une montagne, pas un rocher. Avec le temps, l’eau sculpte des choses que l’on pourrait croire impossible à sculpter. Pourtant l’eau a la tendresse, la délicatesse, la douceur. Elle apporte une sensation si douce, pourtant, elle peut abattre des montagnes. La pénurie d’eau a anéanti des civilisations. Toutefois  l’eau a une compréhension bien précise et connaît sa destination. Elle sait qu’elle a un rendez-vous. Une histoire d’amour avec l’océan. Quand elle fusionne avec l’océan elle perd son identité. Elle est dépouillée de tout ce que qu’elle était. Elle est rentrée chez elle.

Pourquoi vous dis-je tout ceci ? Comment ceci vous aidera-t-il ? Parce que vous pouvez en apprendre – en apprendre la passion, le désir, la soif dans votre vie. Il y a une soif en vous. La soif d’être comblés, mais de nombreuses personnes ne l’admettent pas parce qu’elles ont peur. Pourquoi ont-elles peur ? Parce qu’elles ne savent pas ce qui leur arrivera. Elles ont dans l’idée que si elles reconnaissaient vraiment cette soif dans leur vie, elles deviendraient irresponsables, ou ne seraient plus capables de garder un travail. Quelles que soient vos activités dans ce monde, cela n’a rien à voir avec votre passion intérieure, parce que cela ne satisfera pas cette passion intérieure. Ce sont des choses bien distinctes.

Je suis ici pour vous dire d’écouter cette douce soif. Comment pourriez-vous ne pas désirer la vraie paix dans votre vie ? Comprenez la passion pour la paix et la satisfaction. Vous avez soif. Descendez votre seau dans le puits, et quand le seau est plein, remontez-le et vous serez récompensé. Votre récompense sera la satisfaction.

Prem Rawat

Le potentiel intérieur

La paix commence avec chaque être humain. Les arbres ne cherchent pas la paix – la raison pour laquelle je mentionne les arbres en particulier, est que les branches d’olivier en sont le symbole. Si quelqu’un dérange les oliviers, croyez-moi, c’est l’être humain. Livrés à eux mêmes, ils s’en sortent très bien. Nous avons besoin de découvrir notre potentiel intérieur. Pas pour mieux travailler, pas pour mieux aller sur la Lune, pas pour mieux explorer Mars, mais pour mieux ressentir la joie qui réside en nous. Voilà pourquoi ! Alors ma petite voix est là. Je parle de cela depuis un très jeune âge, et c’est ce que je dis depuis. Des gens sont venus me trouver. Des gens m’ont contesté, et l’humilité fonctionne très bien : « D’accord. »

Je sais seulement ce que je sais, je vous exprime ce qui vient de mon cœur et c’est destiné à votre cœur. Je ne suis pas ici pour vous convertir. Je ne suis pas ici pour vous dire comment ça devrait se passer après votre décès. Je ne suis pas ici pour vous parler de l’après vie. Je suis ici pour parler de la vie. Je ne suis pas ici pour vous parler du passé, je suis ici pour vous parler de maintenant. Et si vous êtes intéressé, je peux aider. Croyez-moi, ce que vous cherchez est déjà en vous et le restera que vous me revoyez ou pas.

Alors de nombreuses personnes demandent : « Très bien, qu’avez-vous à offrir ? »

Miroir

Je vais répondre métaphoriquement, j’offre un miroir – pas un nouveau visage, j’offre un miroir. Ce que vous y verrez, c’est vous. Vous. Comprenez, comprenez vos limites et acceptez-les humblement. Comprenez vos cadeaux et acceptez-les avec une immense fierté. Une immense fierté. Où que vous alliez vous portez une lampe en vous. Vous n’êtes jamais, jamais obligé d’errer dans l’obscurité. C’est ce que je suis venu dire. C’est simple. Vous l’avez peut être déjà entendu auparavant, si c’est la cas, je vous l’ai sans doute remis en mémoire. Si vous n’en aviez jamais entendu parler, vous y penserez peut-être, je n’ai rien à vendre, parce que ce que vous cherchez est déjà en vous.

Prem Rawat

Le reflet de la paix

« Lorsque nous sommes centrés, lorsque nous sommes placés dans cet équilibre où nos cœurs sont comblés, alors notre vraie nature rayonne – et notre vraie nature est belle. Elle est authentique, et c’est l’endroit de la paix à l’état pur. »

Reflet

Toutes les choses que nous aimons sur la paix ne sont que le reflet de la paix, pas la paix en elle-même. Parce que la paix commence avec chaque être humain à la surface de cette Terre. Voilà où commence la paix.

Je vais vous donner une analogie : Je l’ai déjà dit lors de l’une de mes conférences. Et vous le savez ! C’est une analogie qui va vous interpeller parce que vous en avez déjà été directement témoins. Quand vous êtes de bonne humeur, « de bonne humeur, » vous vous sentez bien à l’intérieur – pas juste à l’extérieur, à l’intérieur. Quelle est votre nature ? Vous devenez l’essence même de toutes les choses que vous considérez être bonnes. Vous devenez bon. Je le sais ! Et puis quelqu’un tente de se caser sur un emplacement où vous alliez vous garer – et vous vous sentez bien – « ça va, allez-y ». Avez-vous remarqué, quand vous essayez de traverser la rue et que l’automobiliste se sent bien, il s’arrête, il sourit. Mais quand l’automobiliste ne se sent pas bien, il klaxonne, il gesticule, il ne cède pas d’un pas, c’est la guerre, vraiment, c’est la guerre. Et des millions et des millions et des millions de dollars, – de livres sterling – peu importe la devise, sont dépensés à essayez de s’assurer que la société fonctionne sans anicroches. Des panneaux sont installés : « Soyez courtois. » Pourtant, personne ne prend garde au fait que lorsqu’on se sent bien, c’est automatique. Personne n’a besoin de vous enseigner la courtoisie. Personne n’a besoin de vous enseigner à céder le passage. Personne n’a besoin de vous apprendre à sourire. Personne n’a besoin de vous apprendre à dire merci. Personne n’a besoin de vous enseigner à voir la beauté que la nature a peinte sous vos yeux. Personne.

Quand le cœur est rempli, quand l’être humain est comblé, alors automatiquement la personne n’est pas dans la dualité, elle n’est pas dans les questions mais dans les réponses. Pas dans la complexité, mais dans la simplicité que nous sommes. C’est ce que nous préférons, c’est qui nous avons besoin d’être, c’est ça notre nature. Toutes les choses que nous voyons au dehors, certains disent que c’est ça notre nature. Toutes les guerres et conflits, que c’est ça notre nature. Je ne suis pas d’accord. Je ne suis pas d’accord. Parce que lorsque nous sommes centrés, lorsque nous sommes placés dans cet équilibre dans lequel nos cœurs sont remplis, alors notre vraie nature brille. Et notre vraie nature est belle, elle est belle, elle est vraie. Et ça, c’est l’endroit de la paix véritable.

Prem Rawat

Il se passe quelque chose

Prem Rawat parle de la simplicité de la vie : «  Il se passe quelque chose ici ! Vous pouvez bouger, vous pouvez parler, vous pouvez penser, vous pouvez sourire, vous pouvez pleurer. Il se passe quelque chose, et un jour ce ne sera plus le cas. Quelle est cette chose ? » La vie est simple. Cette existence devrait être simple. Le véritable amour est simple. Toutes les bonnes choses – en vous, à votre sujet et autour de vous – sont simples.

La paix aussi est simple, mais si je demande : « Qu’est-ce que la paix pour vous ? » chacun donnera une réponse différente. Si je demande : « Qu’est-ce que Dieu ? » la réponse dépendra de votre religion, de la façon dont vous avez été élevé, de ce que vous ont dit vos parents, vos amis et les gens qui ont jalonné votre vie. Vous avez toujours voulu vous sentir bien. Votre désir de vous sentir bien remonte loin. En fait, il remonte au temps où vous étiez un nourrisson. Vous vouliez vous sentir bien – c’était tout. Votre emploi du temps n’était pas chargé. Lorsque vous ne vous sentiez pas bien, vous pleuriez.

il se passe

Qui vous a appris à pleurer ? Cela date du premier jour. En venant au monde, la plupart des bébés pleurent. S’ils ne le font pas, un docteur les prend par les pieds et leur donne une petite claque pour provoquer les pleurs. Et plus important encore, qui vous a appris à être calmes quand tout va bien ? Quand vous êtes satisfaits, il n’y a rien à dire, rien à faire, rien à exprimer. Tout va bien, c’est vous. C’est essentiellement la façon dont vous vous comportez encore. Quand tout va bien – super ! Quand tout ne va pas bien c’est : «  Pourquoi as-tu laissé cette porte ouverte ? Qu’est-ce qui cloche chez toi ? Pourquoi me regardes-tu comme ça ? Pourquoi m’adresses-tu la parole ? » L’existence d’un autre être humain même si vous l’aimez, peut vous irriter, simplement parce que tout ne va pas bien. Quand tout va bien, tout est très simple, parce que la vie est simple. « J’ai beaucoup de problèmes. Mon chat m’a quitté, ma femme menace de me quitter, mes enfants m’envoient systématiquement leurs factures… » Les difficultés que nous amenons dans nos vies – le bon le mauvais, le bien le mal, l’amour et la haine, les doutes – sont ce qui nous complique tellement la vie. Nous voulons tous la simplicité. Nous avons une relation avec la joie, et la simplicité a une façon unique d’apporter la joie. La question est, comment l’obtenir ? Il y a une joie qui vient de l’extérieur, et il y a une autre joie qui vient de l’intérieur. Je n’ignore pas la joie qui vient de l’extérieur. Mais il y a une joie qui vient de l’intérieur, et elle ne vient que lorsque la simplicité est présente dans votre vie. Elle est simple, parce que du jour où nous avons pris notre premier souffle, cette énergie réside en nous. Pendant tout ce temps, même si nous ne le savons pas, elle continue à nous habiter. Combien c’est simple !

La vie veut être joyeuse. La vie veut être heureuse. Vous voulez être heureux. Il se passe quelque chose là, non ? Vous pouvez bouger, vous pouvez parler, vous pouvez penser, vous pouvez sourire, vous pouvez pleurer. Il se passe quelque chose, et un jour ça s’arrêtera. Quelle est cette chose ? Est-ce vos rendez-vous ? Est-ce votre travail ? Est-ce tout ce que vous faites ? Est-ce tout ce qui vous plaît et ce qui vous déplaît ? Il existe une chose qui se passe dans mes bons jours et dans mes mauvais jours. Et tout ce que je qualifie de bon ou de mauvais n’a rien à voir avec le fait qu’il se passe autre chose. Le va et vient du souffle est automatique, et grâce à cette chose admirable, je suis en vie.  Tout ce qui est compliqué s’en ira un jour. Vous partirez aussi. Le défi semble être de trouver ce qui est simple et de le garder au prix de votre vie. Pendant que vous êtes en vie. Ça ressemble à un défi ? De le trouver, et de le garder jusqu’à la fin de vos jours ? C’est possible. La joie que vous avez en vous doit être honorée. L’amour doit être honoré ; le plus grand des cadeaux, ce souffle, ce qu’il y a de plus subtil et de plus beau, doit être honoré. Reconnaissez-le à sa juste valeur. Reconnaissez cette chose, la plus splendide et la plus simple de votre vie. Et que se passe-t-il quand vous honorez cette vie en vous ? L’énergie qui est en vous, vous honore en retour. Et l’hommage qui vous est rendu, se nomme la paix. La paix est votre récompense. On l’appelle aussi joie, compréhension, clarté. Voilà combien c’est simple.

Prem Rawat