Quelle est la nature de la lumière ? Nous savons tous que lorsque la lumière arrive, l’obscurité ne peut pas rester. Elle s’en va. Où elle va, ça nous est bien égal, parce que l’obscurité représente précisément les éléments qui nous déplaisent. L’obscurité représente la peur ; la peur de l’inconnu. L’obscurité représente la confusion. L’obscurité représente l’égarement. L’obscurité représente la douleur. L’obscurité représente la souffrance.
La lumière est la seule chose qui puisse obliger l’obscurité à s’en aller. C’est donc l’un des attributs, l’une des qualités de la lumière. Mais ce n’est pas le seul attribut de la lumière. Elle a une autre qualité ; quand elle se répand sur quelque chose, elle l’illumine. Et ce phénomène d’illumination se produit par réflexion. Chacun d’entre vous, les murs, le plafond, la moquette, le décor, chacun de ces éléments a un attribut, il peut refléter la lumière. Et quand il a l’occasion de refléter cette lumière, elle vous permet de voir cet objet. Et c’est juste l’un des attributs.
Il y en a un autre. Quelque chose d’autre est enraciné dans ce processus de réflexion. Quand on voit quelque chose de vert, cela signifie que tout est absorbé, sauf le vert. La lumière réverbère le vert ; alors on voit l’objet en vert.
Qu’est-ce que cela signifie pour nous en tant qu’êtres humains ? Que lorsque la lumière se répand, nous aussi avons un attribut. Qu’absorbons-nous et que reflétons-nous ? Parce que ce que nous absorbons et ce que nous reflétons, particulièrement ce que nous reflétons, nous donne les couleurs. C’est la couleur avec laquelle nous serons perçus.
Là, les gens se disent : « Quel rapport cela a-t-il avec la paix, avec la joie ? » Ça en a un. Si la lumière tombe et que vous reflétez la haine, elle deviendra visible. Si la lumière tombe et que vous reflétez la paix, alors c’est elle qui deviendra visible.
Vous ne le savez peut-être pas, mais si vous êtes parent, vos enfants, votre famille, savent quand vous êtes en colère, rien qu’en vous regardant : « Oh la la, reculez, reculez, papa est en colère, évacuez, disparaissez. » Nous sommes ainsi ; c’est notre nature.
A présent, la question est : Que reflétez-vous ? Que voulez-vous refléter ? Je ne parle pas de couleur. Je ne veux pas dire du bleu, rouge, vert, violet, jaune. Ça n’a aucun rapport. Un médecin serait peut-être intéressé si vous tourniez au bleu ou au vert mais ce n’est pas mon propos.
Vous avez l’aptitude de refléter. Que voulez-vous refléter ? De quelle couleur voulez-vous être ? Parce que lorsque la lumière se répand sur vous, vous reflétez quelque chose. Alors, que voulez-vous refléter ?
Voulez-vous que ce reflet soit teinté de paix, parce que vous ressentez la paix ? Voulez-vous que ce reflet soit teinté de satisfaction, parce que vous vous sentez satisfait. Aimeriez-vous qu’il ait aussi une légère nuance de gratitude, parce que vous ressentez de la gratitude dans votre vie ?
Voulez-vous ressentir la joie ? Une joie authentique. Une joie qui vient de l’intérieur de vous. Une joie qui ne cherche pas de déclencheurs extérieurs. Que voulez-vous ?
Quelle lumière voulez-vous refléter ? Quelle nuance voulez-vous ? Parce que lorsque vient la lumière, ces nuances ne peuvent pas être imaginaires. Elles doivent être vraies. Si elles ne sont pas réelles, leur reflet ne sera pas là.
Beaucoup de gens disent : « Bien sûr, j’ai ressenti la paix. » Cela revient à dire : « Je n’ai pas besoin de manger aujourd’hui, j’ai mangé la semaine dernière. » Voila ce que je veux dire. Les gens croient que c’est comme ça. On ressent la paix une fois dans sa vie et ça suffit. C’est faux. On a besoin de ressentir la paix chaque jour de sa vie. Voila le genre de paix dont vous avez besoin.
Vous avez une possibilité extraordinaire. Cette possibilité extraordinaire est de refléter la couleur de l’infini. Oubliez les verts, bleus et jaunes. Ils sont à la mode et passent de mode.
Si vous devez refléter une couleur, reflétez la couleur de l’infini. Quelle est cette couleur ? Cette couleur a les teintes délicates de la paix. Cette couleur a les nuances de la satisfaction. Non pas de l’ignorance, mais de la Connaissance. Pas des questions, mais des réponses.
Certains disent : « Mais quand vous parlez de bonheur, quand vous parlez de paix, que faites-vous de tous les gens qui ont faim ? » Voyez-vous un conflit entre la paix et la faim ?Prenez un individu qui a faim, donnez-lui à manger, placez la nourriture devant lui et dites : « Si vous y touchez, je vous tue… » La nourriture est une nécessité, mais la paix en est une aussi. La soif est une nécessité, mais la joie l’est aussi. Regardez-la sous un jour différent parce que vous devez la regarder sous un jour différent. Jusqu’à présent, vous avez peut être considéré la paix comme un luxe. « Je n’en ai pas vraiment besoin, un jour elle me tombera peut-être dessus et j’en serai content. »
« Quand tous mes ennuis seront finis, j’aurai la paix. » « Quand je prendrai ma retraite, j’aurai la paix. » Non !
Vous devez être pro actif si vous voulez la paix dans la vie. Vous devez accueillir cette sagesse chaque jour si vous voulez la paix dans cette vie. Vous devez accueillir cette conscience si vous voulez la paix. En fait, vous devez avoir un moyen d’aller à l’intérieur, parce que c’est là qu’est la paix précisément en cet instant.
Même dans l’obscurité la plus profonde. Même dans vos revers et tribulations. Dans les pires moments de votre vie, savez-vous que la paix a toujours été présente ? Qu’une joie infinie a toujours été là ? C’est ce que vous êtes. C’est ce que vous êtes. Vous avez été ciselé par le maître d’œuvre de bien plus belle manière que vous ne l’imaginez.
Beaucoup de gens achètent une voiture. Ils achètent une voiture et ne lisent jamais le manuel d’instructions sur la façon d’utiliser la voiture. C’est pourquoi ils ne signalent pas quand ils tournent, ils ne savent pas que la voiture a des clignotants. Ils se contentent de conduire et de tourner quand bon leur semble. Mais en fait la plupart des voitures ont des clignotants.
Beaucoup de gens disent : « Les êtres humains ne viennent pas au monde avec un manuel d’instructions. » Les êtres humains n’ont pas besoin de naître avec un manuel d’instructions. Ils ont seulement besoin de naître avec un besoin. Et il n’existe pas d’être humain sur terre qui n’ait pas le besoin d’être heureux. Qui n’ait pas le besoin d’être satisfait. Ce bonheur – le genre de bonheur dont je parle – n’est pas le genre de bonheur où l’on se promène en souriant et en annonçant : « Je suis heureux. » Ce n’est pas la bouille souriante que vous joignez à votre e-mail, SMS ou autre. « Tu vois, je suis heureux. Je souris ! »
Connaissez-vous le vrai bonheur ? Pas le bonheur qui vient puis disparaît, pas le bonheur dépendant d’une autre personne, mais le bonheur qui ne dépend que de vous.
Est-ce que j’apprécie quand ma famille passe un bon moment ? Bien sûr que j’aime les voir s’amuser. Mais il y a un bonheur en moi dont je sais qu’il dépasse celui de voir tout cela. Quand tout va bien et que tout va comme prévu, est-ce que j’apprécie ? Bien sûr que j’apprécie. Mais je sais qu’il y a en moi un bonheur plus grand. Et quand les choses ne se passent pas comme prévu, qu’arrive-t-il à mon appréciation ? Quand je me tourne vers l’intérieur, la même appréciation est encore présente. C’est le bonheur dont je parle. Il ne dépend pas de quelqu’un d’autre, mais de moi – de vous – de chaque personne. Du propre bonheur de chaque personne, de sa propre joie, de sa propre reconnaissance, de sa propre compréhension. De sa propre prospérité intérieure, pas seulement extérieure.
Prem Rawat