L’aube est là, la journée est là, le soleil est là.
« Mon analogie préférée pour illustrer la joie de l’existence est celle d’un petit enfant. Il est impatient de se lever. C’est une vraie torture de devoir rester là, allongé, à s’agiter et penser : « Il faut que je me lève, je suis prêt à me lever ; l’aube est là, la journée est là, le soleil est là. Je suis prêt ! »
« Prêt pour quoi ? Pas de projets ? Comment peux-tu être prêt ? Tu n’as rien prévu pour aujourd’hui. Tu n’as pas d’emploi du temps pour la journée. Tu vas t’ennuyer à mourir. » Faux. Pas un instant à s’ennuyer. Prêt à commencer, sans emploi du temps parce qu’il n’existe qu’un seul agenda. Et l’en tête de l’agenda dit : « Amuses-toi, profites ! » Cette sensation. Enfin, ce n’est pas comme si les parents secouaient l’enfant en disant, « Tu as intérêt à te lever, la vie est là. » Non, je m’en souviens bien. Je me souviens avoir été là à regarder dehors et je pensais : « Laissez-moi sortir, je veux sortir. Je veux voir la rosée, je veux voir le ciel. » Un peu comme si je ne l’avais jamais vu auparavant, je voulais revoir le bleu du ciel. Oublié à quoi ressemblait la rosée, je voulais la toucher. Etre assez curieux pour vouloir y toucher.
Je l’ai constaté chez tellement d’enfants. Ils sont prêts ; prêts à saisir cet instant de la vie. »
Prem Rawat