Qu’est-ce qui vous appartient incontestablement ?

« Qu’est-ce qui vous appartient incontestablement ? » demande Prem Rawat. Le souffle qui vient de venir vous appartient vraiment. Il n’est pas venu en quelqu’un d’autre. Il n’est venu que pour vous. Quelque chose a bougé dans les rouages de l’univers, et ce souffle est venu exclusivement pour vous.

Je voyage continuellement pour transmettre ce message de paix : vous existez, vous êtes en vie, on vous a donné quelque chose de très précieux. Je dis aux gens ce qu’ils ont – non pas ce qu’ils doivent accomplir, ce qu’ils doivent créer – je ne leur dis pas leur besoin d’escalader une montagne ou de nager dans l’océan – mais que ce qu’ils ont est la plus belle des choses. Pour la plupart d’entre eux, le plus difficile à comprendre est qu’ils ont déjà tout ce qu’ils pourraient désirer. D’un côté, il y a les désirs, les attentes, les aspirations. On nous dit : « Fais ceci, ceci et cela. » Souvenez-vous du temps où vous étiez jeunes quand l’un de vos parents vous disait : « Etudies ! Travailles dur pour pouvoir devenir quelqu’un plus tard. » Je comprends l’intention derrière ces mots. L’intention des parents est de voir leurs enfants réussir. Seulement cela implique aussi autre chose qui est : Tu n’es rien. Et ça n’est tout simplement pas vrai. Je ne cherche surtout pas à vous dire que votre mère avait tort. Je veux pouvoir dire qu’elle avait raison. Et elle avait peut-être raison sur tout, sauf une chose – vous êtes quelque chose. Non seulement ça, mais vous êtes, en fait, une chose divine. Donc mon message apporte l’espoir – il ne se contente pas de produire quelque chose juste pour vous donner une bonne nouvelle, il vous apporte l’espoir.

venu

Quelle est la réalité ? La réalité est qu’en vous la bénédiction du souffle va-et-vient. Qu’est-ce que ça signifie pour vous ? Vous vous évaluez d’après ce que vous avez accompli. Vous vous évaluez d’après ce que vous croyez être votre monde. Tout le monde est fier de quelque chose. Des parents sont fiers de leurs fils et de leur filles, des enfants fiers de leurs parents – et ainsi de suite. Tout le monde est fier de quelque chose. Néanmoins, dépassez les attentes. Pour l’instant votre seau est rempli d’idées. C’est votre seau, seulement il est rempli d’idées et ces idées ne sont pas les vôtres. C’est votre seau et s’il est rempli d’idées, ces idées devraient être les vôtres, non ? Mais ce n’est pas le cas. Il est rempli des idées des autres.

Nous acceptons la notion que : c’est comme ça ! Dans la vie il est important de ne placer dans votre seau que ce qui est vrai et avéré – et doté de standards de qualité que vous pouvez revendiquer. De n’y placer  que ce que vous voulez y mettre, non pas ce que quelqu’un d’autre veut y mettre. Vous pensez que cela n’arrivait que lorsque vous étiez enfant ? Non, ça arrive chaque jour. Vous vous promenez avec ce seau et les gens continuent à y jeter des choses, ils continuent à y jeter des choses – chaque jour.
C’est pourquoi ce seau est plein de vide – rien de tout cela ne vous aidera. Qu’est-ce que j’en dis ? Dans la vie, marchez dans vos propres traces et non pas celles d’un ou une autre. Comprenez sa valeur, de vous-mêmes, et pas parce que quelqu’un d’autre déclare que la vie est précieuse.

Qu’est-ce qui vous appartient incontestablement ? Je ne mets l’accent là-dessus qu’étant donné que je pense que vous devriez en prendre soin. Qu’est-ce qui vous appartient vraiment ? Le souffle qui vient de venir est incontestablement, incontestablement vôtre. Il n’est pas venu à quelqu’un d’autre. Il n’est venu que pour vous. Quelque chose a bougé dans les rouages de l’univers, et ce souffle est venu exclusivement pour vous. Il vous appartient. Alors, allez-vous préserver ce qui vous appartient ? Ou bien ne garder que ce qui est emprunté ? Les gens qui ont l’habitude d’emprunter finissent par ne rien tenir. Parce que tout était emprunté, un jour ce sera repris. Ceux qui gardent ce qui leur appartient vraiment seront riches au-delà de toute espérance. Gardez-le, il apporte avec lui la vie. Vivez-la ! Il apporte avec lui la joie. Saisissez-vous en ! Remplissez-vous de cette joie. Il apporte avec lui l’espoir. Amassez tout ! C’est pour vous, et vous pouvez tout garder.

 Prem Rawat

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Qu’est-ce que la paix ?

C’est un plaisir d’être en Nouvelle-Zélande, et c’est un plaisir d’être devant vous pour parler d’un sujet très profond mais très beau. Et ce sujet, c’est la paix.

Maintenant, vous avez beaucoup entendu le mot paix, mais essayons d’examiner ce qu’est vraiment la paix. Parce que tout le monde veut la paix, partout où l’on va. Il n’y a pas bien longtemps, je suis allé dans une prison pour parler à des détenus. « Voulez-vous la paix ? » Bien sûr ! On peut parler à des gens qui sont dans l’armée, « vous voulez la paix ? » Oui, bien sûr! En fait, il y avait un monsieur qui critiquait sa mère car elle regardait mon message – parce qu’il était dans l’armée, – et il disait : « Ça ne se fera jamais. » Un jour il a fini par entendre ce que je disais, et il a dit: « Il va rendre les armées inutiles si ce qu’il dit arrive vraiment. » Donc tout le monde veut la paix. Ensuite on va dialoguer avec les gens et on leur demande « qu’est-ce que la paix ? » Et là, on obtient des réponses surprenantes. Parce que tout le monde a sa propre version de la paix. Et quand chacun a sa propre version de la paix, on ne parle plus de la même chose. Parce que chacun la voit sous un angle complètement différent. Certains sont optimistes et disent c’est possible. D’autres sont pessimistes et disent que ça n’arrivera jamais. Évidemment ça dépend de ce qu’ils voient.

La paix

Alors, qu’est-ce que la paix ? Bien sûr c’est une question très intéressante. Les gens pensent que la paix est l’absence de guerre. Personne n’est au combat – parce que les gens ont leurs idées sur la paix. Il y en a qui pensent que la paix, c’est lorsque tout le monde se déplace très lentement avec des robes flottantes, les cheveux au vent et que tout le monde se salue en faisant le signe de la paix. On ne se serre plus la main. La nouvelle mode serait peut-être de faire le signe et s’effleurer les deux doigts en disant paix, paix. C’est sans limites, non ? Nous voyons le reflet de la paix. Qu’est-ce que le reflet de la paix ? C’est bien quand il n’y a pas de guerre, mais ce n’est qu’un reflet de la paix, ce n’est pas la paix en soi. Tout ce que nous aimons sur la paix sont les choses qui n’en sont que le reflet, pas la paix elle-même.

Parce que la paix commence avec chaque être humain à la surface de cette planète.

Voilà ce qu’est la paix !

Prem Rawat

Le potentiel intérieur

La paix commence avec chaque être humain. Les arbres ne cherchent pas la paix – la raison pour laquelle je mentionne les arbres en particulier, est que les branches d’olivier en sont le symbole. Si quelqu’un dérange les oliviers, croyez-moi, c’est l’être humain. Livrés à eux mêmes, ils s’en sortent très bien. Nous avons besoin de découvrir notre potentiel intérieur. Pas pour mieux travailler, pas pour mieux aller sur la Lune, pas pour mieux explorer Mars, mais pour mieux ressentir la joie qui réside en nous. Voilà pourquoi ! Alors ma petite voix est là. Je parle de cela depuis un très jeune âge, et c’est ce que je dis depuis. Des gens sont venus me trouver. Des gens m’ont contesté, et l’humilité fonctionne très bien : « D’accord. »

Je sais seulement ce que je sais, je vous exprime ce qui vient de mon cœur et c’est destiné à votre cœur. Je ne suis pas ici pour vous convertir. Je ne suis pas ici pour vous dire comment ça devrait se passer après votre décès. Je ne suis pas ici pour vous parler de l’après vie. Je suis ici pour parler de la vie. Je ne suis pas ici pour vous parler du passé, je suis ici pour vous parler de maintenant. Et si vous êtes intéressé, je peux aider. Croyez-moi, ce que vous cherchez est déjà en vous et le restera que vous me revoyez ou pas.

Alors de nombreuses personnes demandent : « Très bien, qu’avez-vous à offrir ? »

Miroir

Je vais répondre métaphoriquement, j’offre un miroir – pas un nouveau visage, j’offre un miroir. Ce que vous y verrez, c’est vous. Vous. Comprenez, comprenez vos limites et acceptez-les humblement. Comprenez vos cadeaux et acceptez-les avec une immense fierté. Une immense fierté. Où que vous alliez vous portez une lampe en vous. Vous n’êtes jamais, jamais obligé d’errer dans l’obscurité. C’est ce que je suis venu dire. C’est simple. Vous l’avez peut être déjà entendu auparavant, si c’est la cas, je vous l’ai sans doute remis en mémoire. Si vous n’en aviez jamais entendu parler, vous y penserez peut-être, je n’ai rien à vendre, parce que ce que vous cherchez est déjà en vous.

Prem Rawat

Le reflet de la paix

« Lorsque nous sommes centrés, lorsque nous sommes placés dans cet équilibre où nos cœurs sont comblés, alors notre vraie nature rayonne – et notre vraie nature est belle. Elle est authentique, et c’est l’endroit de la paix à l’état pur. »

Reflet

Toutes les choses que nous aimons sur la paix ne sont que le reflet de la paix, pas la paix en elle-même. Parce que la paix commence avec chaque être humain à la surface de cette Terre. Voilà où commence la paix.

Je vais vous donner une analogie : Je l’ai déjà dit lors de l’une de mes conférences. Et vous le savez ! C’est une analogie qui va vous interpeller parce que vous en avez déjà été directement témoins. Quand vous êtes de bonne humeur, « de bonne humeur, » vous vous sentez bien à l’intérieur – pas juste à l’extérieur, à l’intérieur. Quelle est votre nature ? Vous devenez l’essence même de toutes les choses que vous considérez être bonnes. Vous devenez bon. Je le sais ! Et puis quelqu’un tente de se caser sur un emplacement où vous alliez vous garer – et vous vous sentez bien – « ça va, allez-y ». Avez-vous remarqué, quand vous essayez de traverser la rue et que l’automobiliste se sent bien, il s’arrête, il sourit. Mais quand l’automobiliste ne se sent pas bien, il klaxonne, il gesticule, il ne cède pas d’un pas, c’est la guerre, vraiment, c’est la guerre. Et des millions et des millions et des millions de dollars, – de livres sterling – peu importe la devise, sont dépensés à essayez de s’assurer que la société fonctionne sans anicroches. Des panneaux sont installés : « Soyez courtois. » Pourtant, personne ne prend garde au fait que lorsqu’on se sent bien, c’est automatique. Personne n’a besoin de vous enseigner la courtoisie. Personne n’a besoin de vous enseigner à céder le passage. Personne n’a besoin de vous apprendre à sourire. Personne n’a besoin de vous apprendre à dire merci. Personne n’a besoin de vous enseigner à voir la beauté que la nature a peinte sous vos yeux. Personne.

Quand le cœur est rempli, quand l’être humain est comblé, alors automatiquement la personne n’est pas dans la dualité, elle n’est pas dans les questions mais dans les réponses. Pas dans la complexité, mais dans la simplicité que nous sommes. C’est ce que nous préférons, c’est qui nous avons besoin d’être, c’est ça notre nature. Toutes les choses que nous voyons au dehors, certains disent que c’est ça notre nature. Toutes les guerres et conflits, que c’est ça notre nature. Je ne suis pas d’accord. Je ne suis pas d’accord. Parce que lorsque nous sommes centrés, lorsque nous sommes placés dans cet équilibre dans lequel nos cœurs sont remplis, alors notre vraie nature brille. Et notre vraie nature est belle, elle est belle, elle est vraie. Et ça, c’est l’endroit de la paix véritable.

Prem Rawat

Un rêve spectaculaire

La quête de paix, dit Prem Rawat, existe depuis longtemps. « Nous avons fait un rêve spectaculaire, » dit-il, « un rêve qui parle d’être en paix – pas dans la crainte, l’incertitude, la peine, la souffrance ou la confusion – le rêve d’exister dans la clarté. »

Voici une devinette : Il y a une chose dont nous avons été pourvus en abondance, mais ce n’est jamais assez. Nous voulons plus. Tout le monde se promène en prétendant ne pas en avoir assez. On nous donne cette chose, mais nous ne sommes jamais capable de la garder. A votre avis, de quoi s’agit-il ? Le temps ! Nous disons : « Je n’ai pas le temps. » Pourtant il continue à venir. Tout le temps dont nous disposons nous appartient, mais nous ne pouvons pas le garder. Il s’écoule, et tout ce qui nous reste, c’est ce que nous avons fait de ce temps. Alors, que devrions-nous faire de ce temps ? Ne sous-estimez pas cette question qui semble anodine. On en débat depuis des siècles : Que faire ? Nous sommes des créatures qui veulent « faire » tellement que nous en oublions certaines choses fondamentales.

La soif de plénitude est innée ; elle est en vous. Si vous ressentez la soif, vous faites ce que vous avez à faire. Nous sommes amenés à faire tant de choses dans notre vie. Nous croyons avoir tant à faire. Toutes nos responsabilités, toutes nos idées, toutes nos pensées disent : « Agis, agis, agis ! » Mais il serait bon, de prendre le temps une fois dans notre vie, de ressentir ce que nous voulons vraiment faire. Alors la quête d’action viendrait de l’intérieur et pas de l’extérieur. Elle ne serait pas suscitée par le monde extérieur. Tellement de choses que nous croyons devoir faire nous sont dictées par quelqu’un d’autre. À quoi ressemble l’armoire à pharmacie de la vie ? Tous les remèdes : « Prenez ce médicament anti-stress. Allez vous promener, faites du jogging, faites ci, faites ça. » Personne ne vous demande pourquoi vous êtes stressé !  Il faut y réfléchir parce qu’être en vie comporte un élément de plus que nous n’avons pas inclus. Ce n’est pas aller sur la lune, il ne s’agit pas non plus d’accomplissements, ni de ce que nous pourrions faire.

Quête

Il existe une autre quête à l’intérieur de l’être humain, et c’est le désir d’être comblé ; non pas en pensée ou en imagination, mais réellement. C’est le désir d’être dans cet endroit unique qui est entouré de certitude, de paix. Le propos de la vie n’est pas de résoudre des problèmes. Chaque fois que vous résolvez un problème, un autre se présente. En fait, certains jours on en arrive à se dire qu’il vaut mieux ne pas résoudre de problème parce que c’est le seul moyen d’en éviter d’autres. Les gens trouvent des excuses pour expliquer pourquoi nous n’arrivons pas à avoir la paix ; mais combien d’entre eux reconnaissent que la quête de paix est présente depuis extrêmement longtemps ? Nous faisons un rêve depuis vraiment très, très longtemps. Un rêve spectaculaire, un rêve qui parle d’être en paix – pas dans la peur, l’incertitude, la peine et les larmes, ou dans la confusion – le rêve d’exister dans la clarté.

La paix c’est être dans la clarté, de ressentir cette compréhension, d’être dans la joie, pas dans la peine. Et là réside la réalité – pas en théorie, pas dans un débat, une définition – mais en ressentant. La réalité fidèle est une sensation, savoir clairement. La paix en est la récompense. La joie en est la récompense. Une vie comblée – pour chacun. C’est la récompense la plus incroyable que l’on puisse recevoir. C’est le plus grand honneur, la quête la plus noble – la quête de paix. Elle est toujours noble parce qu’elle est sans fin. Ceux qui ont ressenti la paix s’en réjouissent. La plus authentique des victoires pour chaque être humain n’est pas de traverser tous les déserts possibles ou d’escalader des montagnes ; c’est de ressentir, rejoindre, admirer l’espace intérieur. Voila ce qu’est la vie, pas les évènements qui s’y déroulent.

Chaque souffle est un bienfait. Soyez un pêcheur. Quelqu’un peut vous montrer comment lancer votre filet à l’intérieur et en retirer autant de bienfaits que possible pendant votre vie. Ramenez-les. Remplissez ce vaisseau, comprenez et réjouissez-vous. Sentez-vous libre, vraiment libre. Ressentez la sensation suprême. Ressentez le bonheur, la paix, chaque jour. Ressentez la gratitude chaque jour de votre vie. Voilà le propos de la vie.

Prem Rawat

Un regard très particulier

Certaines personnes croient que nourrir ceux qui ont faim y suffira –  il y aura la paix. D’autres pensent : il faut éradiquer la pauvreté, que tout le monde soit riche, – cela apportera la paix. D’autres encore pensent que : non, il faut faire cesser les guerres. Je vais vous raconter une petite histoire à ce propos : Un jour, quatre aveugles marchaient sur une route quand ils entendirent un éléphant approcher. En Inde, on fixe souvent une cloche sur un éléphant pour prévenir les gens. Ils entendirent bientôt le cornac crier : « Faites place à l’éléphant ! » Les quatre aveugles s’arrêtèrent et dirent :
« Nous sommes aveugles et n’avons jamais vu d’éléphant, voyez-vous un inconvénient à nous laisser palper le vôtre ? » Le cornac répondit : « Pas de problème, vous pouvez le toucher. » Il s’arrêta donc et l’un des aveugles palpa une patte. Le deuxième alla à l’arrière et lui palpa la queue. Le troisième palpa sa trompe et le quatrième saisit son oreille. Bien sûr, le cornac était très curieux de connaître leurs impressions, car chacun d’entre eux avait touché une partie différente de l’animal.

Alors il demanda leur avis sur ce qu’est un éléphant. Celui qui avait palpé l’oreille dit : « Oh c’est facile, on dirait une feuille de banane. » Celui qui avait palpé la patte s’écria :  » Mais non, on dirait un tronc d’arbre ! » Celui qui avait palpé la trompe déclara : « Mais non, on dirait une grosse racine qui pend d’un banian ! » Et le dernier dit : « Ce n’est qu’une queue avec un plumeau au bout, comme sur une vache. »

Bien sûr, ce n’est qu’une histoire, pourtant quand on en vient à la paix, ce n’est pas différent. Chacun voit son propre besoin et l’associe à la paix. Seulement ces besoins changeront – qu’adviendra-t-il alors de la paix ? Je tiens donc à préciser ce que j’entends par paix. Commençons par les bases. La chose fondamentale est : Vous êtes un être humain. Quelle est la dernière fois où l’on vous a présenté en tant qu’être humain ? Je trouve ça drôle ! Je porte de nombreuses casquettes et les gens, quand ils me présentent, disent : « Voici le Capitaine Rawat, » ou « voici Prem Rawat, conférencier sur la paix, » et ainsi de suite. Mais qui me présente en tant qu’être humain ? J’ai assisté à de nombreuses réceptions où l’on se présente : « Je suis untel, untel et untel. » Bon, pas de problème. Mais qui est présenté en tant qu’être humain ? Voyez-vous, une vache peut ne pas reconnaître un âne, mais elle reconnaîtra sans aucun doute une autre vache. Un poisson ne reconnaît peut-être pas un corbeau, mais il reconnaîtra un autre poisson. Qui nous reconnaîtra, vous ou moi, comme un être humain, si ce n’est un autre être humain ? Il faut un regard très particulier pour voir un être humain en tant qu’être humain. Cela demande le regard de la simplicité, l’œil qui regarde qui vous êtes, qui admet votre douleur. « Oui, oui, nous sommes tous parfaits. Nous n’avons pas de problèmes. Enfin, comment pourrions-nous avoir des problèmes ? » Je regrette, mais nous en avons. Ça peut être aussi simple qu’un chat désobéissant, ou aussi complexe qu’une épouse qui vous déteste ou votre commerce sur le point de faire faillite. C’est ce qui arrive dans ce monde. Alors, qui a besoin de paix ? L’être humain a besoin de paix !

Quand toutes les casquettes sont enlevées, et qu’il ne reste que vous,
cet être humain a besoin de paix, vous, moi, la vraie paix, pas la paix conceptuelle. 

Paix

C’est lorsque cette admission prend forme que vous pouvez commencer à comprendre clairement la paix. C’est le jour où vous identifiez la paix comme étant pour vous et pas pour quelqu’un d’autre. Lorsque j’étais très jeune, les gens avaient l’habitude de me dire : « Le monde a besoin de paix. » Je leur répondais : « C’est vous qui avez besoin de paix. » Cela en choquait beaucoup. « Quoi, moi, j’ai besoin de paix ? » Oui.

Le besoin de paix n’est pas seulement sociétal. Il s’agit de trouver la racine de ce que nous sommes vraiment. Si vous comprenez que la paix est en vous et que la soif de paix est en vous, vous  venez de faire le plus grand pas vers la réalisation de la paix dans votre vie. Quoi qu’il arrive, quoi qu’il advienne, la réalité est que votre désir de paix sera là. La raison de la paix sera là. Et le moyen de réaliser cette paix sera là aussi.

 Prem Rawat

Vous avez cette possibilité

« Vous êtes en vie et parce que vous êtes en vie, vous avez cette possibilité. Quelle est cette possibilité ? Savoir, savoir que tout est destiné à bien se passer. Vous avez le potentiel de savoir, et vous devez savoir. »

Quelle est la possibilité ? C’est le moment pour moi. Je suis ici, vous êtes ici, cela ne se reproduira jamais. Vous êtes en vie, et parce que vous êtes en vie, vous avez cette possibilité. Je parle de paix, personne ne me demande : Quel est le problème majeur à votre avis ? Dans le monde entier, où que l’on aille, les gens semblent vouloir être en paix, les chefs d’états veulent la paix, les gouvernements veulent la paix, les militaires veulent la paix, tout le monde veut la paix.

Excuses

Quel est le problème ?

Dire est une chose, et faire c’est autre chose. Si les gens dans le monde commençaient à dire en toute sincérité : Écoutez, il doit y avoir la paix, et plus d’excuses. Alors il y aurait la paix. Mais pour l’instant, savez-vous ce que disent les gens ? Il ne peut pas y avoir la paix. Les gens ont des excuses toutes prêtes expliquant pourquoi il ne peut pas y avoir la paix dans ce monde. « Oh il y a trop de cupidité. » Je suis d’accord, il y a trop de cupidité. « Il y a trop de colère. » Je suis d’accord, il y a trop de colère.

Mais quand la résolution est claire, les obstacles sont franchis. Cependant, quand la résolution est fragile, mince, vacillante, n’importe quelle excuse fait l’affaire. Nous sommes capables de créer nos propres difficultés pour ensuite tenter de les résoudre. Et être un héros. Ou de nous simplifier la vie, comme elle doit l’être. Sachez, sachez, que tout est destiné à bien se passer. Que la bénédiction n’est pas votre maison sur trois niveaux. La bénédiction n’est pas votre situation enviable, la bénédiction est le va et vient de ce souffle. C’est ça la bénédiction. Sachez-le. Ne me croyez pas sur parole, vous avez le potentiel de savoir et vous devez savoir.

Prem Rawat