Accepter et être conscient

Accepter

Nous voulons tous nous amuser, avoir du plaisir. Ce qu’il y a de plus amusant, c’est d’être en vie.

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Tout le monde ne le comprend pas, parce que nous nous laissons prendre dans ce qu’est s’amuser, dans ce qu’est la vie, et comment ce devrait être défini. Tout à coup nous nous retrouvons en face de ce qui se passe autour de nous au lieu de prendre plaisir.

Faire face est complètement différent de prendre plaisir dans le vrai sens du terme. Je ne parle pas de fêtes et de ballons, mais d’une chose essentielle pour un être humain – le plaisir du cœur. Les gens disent : « La vie est horrible. Si vous pensez que la vie est une partie de plaisir, si vous pensez que le propos de la vie est la joie, vous avez besoin d’un retour à la réalité. »

Quelle est votre réalité ? Ma conviction – ma compréhension est que parmi tous les jours de votre vie, si vous êtes comblé ne serait-ce qu’une journée, alors cette vie en valait la peine. Que ce soit six heures, trois heures, une heure, un instant, une seconde à avoir pu réaliser ce qui vous a été donné – cette vie en valait la peine. Vous ne pouvez pas réaliser ce qui vous a été donné tant que vous ne l’avez pas accepté de tout votre cœur. Considérez ce qui vous a été donné dans son entièreté. Même si ce n’est que pendant une seconde, c’est si beau, si précieux, que c’est amplement suffisant. Quand l’appel vient de l’intérieur, quand le cœur dit « sois comblé, » nous l’ignorons. Nous pensons que ce n’est pas assez important, ou bien nous disons « je n’ai pas le temps pour ça ! » Nous pensons que, puisque le souffle vient à nous, il continuera son va et vient et qu’il en sera toujours ainsi. Excusez-moi, mais il y aura une fin. Et cela suggère une humilité vraiment extraordinaire. Ce n’est pas comme un coup de marteau. C’est une frontière ténue. Un jour, je devrai partir. Quand cela devient une certitude, la valeur du temps, de la vie, du souffle devient évidente.

Il ne s’agit pas du début ou de la fin de la vie, il s’agit du jour, de la minute, de la seconde où vous êtes touché par la joie parfaite, la pure réalité, qui réside en vous 24 heures sur 24, et ne vous abandonne jamais. Où que vous alliez, qui que vous soyez, le cadeau continue à affluer. Tout ce que vous avez à faire pour redresser votre monde, c’est de l’accepter. C’est tout. Vous n’avez pas besoin de le faire mûrir, de le remodeler, le couper, le laver ou l’encadrer. Savez-vous quelle est la forme la plus noble de dévotion ? L’acceptation ! Dans cette acceptation, dans cette compréhension, la clarté commence à poindre, non pas la confusion. Ce qui vient avec la joie c’est la clarté. Ces choses-là sont liées. La joie est liée à la clarté, – pas à la confusion. La confusion vient avec le doute, la colère, la peur – toutes les choses que nous n’aimons pas et dont ne savons pas comment nous défaire. Ce qui est offert n’est pas seulement de ressentir la joie pendant un instant – qui suffirait – mais de la ressentir quand bon vous semble. Il est indubitable que lorsque vous vous tournez vers l’intérieur – que ce soit votre dernier souffle ou pas – vous serez gratifié par la joie, par la paix.

Que voulez-vous ? Regardez votre cœur, il n’a pas changé. Vous avez peut-être pris de l’âge, mais votre cœur n’a pas changé. Ce que vous désiriez quand vous étiez tout petit, vous le voulez encore aujourd’hui. Et ce ne sont pas les jouets ; c’est la joie d’être en vie – de s’y éveiller, de la vouloir, de la saisir, de l’accepter sincèrement. Je veux que vous ressentiez ce sentiment de plénitude dans la vie. C’est tout. Je ne suis pas là pour induire la confusion chez vous ou pour vous dire que tout ce que vous savez est à mettre au rebus. Je ne suis pas là pour dire que vous devez suivre une religion ou aucune. Faites ce que vous avez à faire. Mais entre toutes les choses que vous faites dans votre vie, faites celle-ci aussi : sentez-vous comblé. Et entre toutes les choses que vous faites, faites celle-ci aussi : acceptez le cadeau qui vous a été fait en abondance. Ce souffle, acceptez-le. Le jour où vous le ferez, ce sera l’action de grâce la plus incroyable que vous ferez jamais. Votre cœur se remplira automatiquement de gratitude. Et quand votre cœur est rempli de gratitude, il n’existe pas de plus merveilleux paradis sur terre. Le temps s’arrête, les soucis disparaissent. Le cœur déborde de gratitude. Le cœur est le meilleur. Il vous ramènera chez vous.

Être conscient

« Prem Rawat parle de la valeur de notre existence et d’être conscient. Le plus élémentaire des désirs est le désir d’être heureux, dit-il, et l’accomplissement commence par le fait d’avoir conscience du cadeau de la vie qui nous a été donnée. »

Si vous voulez briller toute votre vie, tout commence chaque jour, à chaque heure, chaque minute. La conscience, soyez conscient, conscient d’être en vie, conscient d’exister. Conscient que c’est le rêve le plus incroyable qui s’est réalisé. Que le vœu le plus extraordinaire que l’on puisse faire, est devenu réalité.

Et ce ne devrait pas être la tragédie qui vous fait apprendre. La tragédie ne devrait pas être un professeur. La tragédie n’est pas de bonne compagnie. Vous devriez apprendre de la conscience, laissez la conscience être votre professeur.

Laissez le processus être celui de l’éveil, chaque jour, avec admiration et un cœur comblé, parce que telles sont les possibilités. C’est alors que vous résonnez mélodieusement, non pas discordant mais harmonieux. C’est ce qui se passe. Sous toutes les apparences de ce monde, c’est ce qui se déroule vraiment. Le désir tout simple d’être heureux.
Et quand il est réalisé, il existe !

Prem Rawat