Qu’est-ce qui vous appartient incontestablement ?

« Qu’est-ce qui vous appartient incontestablement ? » demande Prem Rawat. Le souffle qui vient de venir vous appartient vraiment. Il n’est pas venu en quelqu’un d’autre. Il n’est venu que pour vous. Quelque chose a bougé dans les rouages de l’univers, et ce souffle est venu exclusivement pour vous.

Je voyage continuellement pour transmettre ce message de paix : vous existez, vous êtes en vie, on vous a donné quelque chose de très précieux. Je dis aux gens ce qu’ils ont – non pas ce qu’ils doivent accomplir, ce qu’ils doivent créer – je ne leur dis pas leur besoin d’escalader une montagne ou de nager dans l’océan – mais que ce qu’ils ont est la plus belle des choses. Pour la plupart d’entre eux, le plus difficile à comprendre est qu’ils ont déjà tout ce qu’ils pourraient désirer. D’un côté, il y a les désirs, les attentes, les aspirations. On nous dit : « Fais ceci, ceci et cela. » Souvenez-vous du temps où vous étiez jeunes quand l’un de vos parents vous disait : « Etudies ! Travailles dur pour pouvoir devenir quelqu’un plus tard. » Je comprends l’intention derrière ces mots. L’intention des parents est de voir leurs enfants réussir. Seulement cela implique aussi autre chose qui est : Tu n’es rien. Et ça n’est tout simplement pas vrai. Je ne cherche surtout pas à vous dire que votre mère avait tort. Je veux pouvoir dire qu’elle avait raison. Et elle avait peut-être raison sur tout, sauf une chose – vous êtes quelque chose. Non seulement ça, mais vous êtes, en fait, une chose divine. Donc mon message apporte l’espoir – il ne se contente pas de produire quelque chose juste pour vous donner une bonne nouvelle, il vous apporte l’espoir.

venu

Quelle est la réalité ? La réalité est qu’en vous la bénédiction du souffle va-et-vient. Qu’est-ce que ça signifie pour vous ? Vous vous évaluez d’après ce que vous avez accompli. Vous vous évaluez d’après ce que vous croyez être votre monde. Tout le monde est fier de quelque chose. Des parents sont fiers de leurs fils et de leur filles, des enfants fiers de leurs parents – et ainsi de suite. Tout le monde est fier de quelque chose. Néanmoins, dépassez les attentes. Pour l’instant votre seau est rempli d’idées. C’est votre seau, seulement il est rempli d’idées et ces idées ne sont pas les vôtres. C’est votre seau et s’il est rempli d’idées, ces idées devraient être les vôtres, non ? Mais ce n’est pas le cas. Il est rempli des idées des autres.

Nous acceptons la notion que : c’est comme ça ! Dans la vie il est important de ne placer dans votre seau que ce qui est vrai et avéré – et doté de standards de qualité que vous pouvez revendiquer. De n’y placer  que ce que vous voulez y mettre, non pas ce que quelqu’un d’autre veut y mettre. Vous pensez que cela n’arrivait que lorsque vous étiez enfant ? Non, ça arrive chaque jour. Vous vous promenez avec ce seau et les gens continuent à y jeter des choses, ils continuent à y jeter des choses – chaque jour.
C’est pourquoi ce seau est plein de vide – rien de tout cela ne vous aidera. Qu’est-ce que j’en dis ? Dans la vie, marchez dans vos propres traces et non pas celles d’un ou une autre. Comprenez sa valeur, de vous-mêmes, et pas parce que quelqu’un d’autre déclare que la vie est précieuse.

Qu’est-ce qui vous appartient incontestablement ? Je ne mets l’accent là-dessus qu’étant donné que je pense que vous devriez en prendre soin. Qu’est-ce qui vous appartient vraiment ? Le souffle qui vient de venir est incontestablement, incontestablement vôtre. Il n’est pas venu à quelqu’un d’autre. Il n’est venu que pour vous. Quelque chose a bougé dans les rouages de l’univers, et ce souffle est venu exclusivement pour vous. Il vous appartient. Alors, allez-vous préserver ce qui vous appartient ? Ou bien ne garder que ce qui est emprunté ? Les gens qui ont l’habitude d’emprunter finissent par ne rien tenir. Parce que tout était emprunté, un jour ce sera repris. Ceux qui gardent ce qui leur appartient vraiment seront riches au-delà de toute espérance. Gardez-le, il apporte avec lui la vie. Vivez-la ! Il apporte avec lui la joie. Saisissez-vous en ! Remplissez-vous de cette joie. Il apporte avec lui l’espoir. Amassez tout ! C’est pour vous, et vous pouvez tout garder.

 Prem Rawat

..

Qu’est-ce que la paix ?

C’est un plaisir d’être en Nouvelle-Zélande, et c’est un plaisir d’être devant vous pour parler d’un sujet très profond mais très beau. Et ce sujet, c’est la paix.

Maintenant, vous avez beaucoup entendu le mot paix, mais essayons d’examiner ce qu’est vraiment la paix. Parce que tout le monde veut la paix, partout où l’on va. Il n’y a pas bien longtemps, je suis allé dans une prison pour parler à des détenus. « Voulez-vous la paix ? » Bien sûr ! On peut parler à des gens qui sont dans l’armée, « vous voulez la paix ? » Oui, bien sûr! En fait, il y avait un monsieur qui critiquait sa mère car elle regardait mon message – parce qu’il était dans l’armée, – et il disait : « Ça ne se fera jamais. » Un jour il a fini par entendre ce que je disais, et il a dit: « Il va rendre les armées inutiles si ce qu’il dit arrive vraiment. » Donc tout le monde veut la paix. Ensuite on va dialoguer avec les gens et on leur demande « qu’est-ce que la paix ? » Et là, on obtient des réponses surprenantes. Parce que tout le monde a sa propre version de la paix. Et quand chacun a sa propre version de la paix, on ne parle plus de la même chose. Parce que chacun la voit sous un angle complètement différent. Certains sont optimistes et disent c’est possible. D’autres sont pessimistes et disent que ça n’arrivera jamais. Évidemment ça dépend de ce qu’ils voient.

La paix

Alors, qu’est-ce que la paix ? Bien sûr c’est une question très intéressante. Les gens pensent que la paix est l’absence de guerre. Personne n’est au combat – parce que les gens ont leurs idées sur la paix. Il y en a qui pensent que la paix, c’est lorsque tout le monde se déplace très lentement avec des robes flottantes, les cheveux au vent et que tout le monde se salue en faisant le signe de la paix. On ne se serre plus la main. La nouvelle mode serait peut-être de faire le signe et s’effleurer les deux doigts en disant paix, paix. C’est sans limites, non ? Nous voyons le reflet de la paix. Qu’est-ce que le reflet de la paix ? C’est bien quand il n’y a pas de guerre, mais ce n’est qu’un reflet de la paix, ce n’est pas la paix en soi. Tout ce que nous aimons sur la paix sont les choses qui n’en sont que le reflet, pas la paix elle-même.

Parce que la paix commence avec chaque être humain à la surface de cette planète.

Voilà ce qu’est la paix !

Prem Rawat

Le potentiel intérieur

La paix commence avec chaque être humain. Les arbres ne cherchent pas la paix – la raison pour laquelle je mentionne les arbres en particulier, est que les branches d’olivier en sont le symbole. Si quelqu’un dérange les oliviers, croyez-moi, c’est l’être humain. Livrés à eux mêmes, ils s’en sortent très bien. Nous avons besoin de découvrir notre potentiel intérieur. Pas pour mieux travailler, pas pour mieux aller sur la Lune, pas pour mieux explorer Mars, mais pour mieux ressentir la joie qui réside en nous. Voilà pourquoi ! Alors ma petite voix est là. Je parle de cela depuis un très jeune âge, et c’est ce que je dis depuis. Des gens sont venus me trouver. Des gens m’ont contesté, et l’humilité fonctionne très bien : « D’accord. »

Je sais seulement ce que je sais, je vous exprime ce qui vient de mon cœur et c’est destiné à votre cœur. Je ne suis pas ici pour vous convertir. Je ne suis pas ici pour vous dire comment ça devrait se passer après votre décès. Je ne suis pas ici pour vous parler de l’après vie. Je suis ici pour parler de la vie. Je ne suis pas ici pour vous parler du passé, je suis ici pour vous parler de maintenant. Et si vous êtes intéressé, je peux aider. Croyez-moi, ce que vous cherchez est déjà en vous et le restera que vous me revoyez ou pas.

Alors de nombreuses personnes demandent : « Très bien, qu’avez-vous à offrir ? »

Miroir

Je vais répondre métaphoriquement, j’offre un miroir – pas un nouveau visage, j’offre un miroir. Ce que vous y verrez, c’est vous. Vous. Comprenez, comprenez vos limites et acceptez-les humblement. Comprenez vos cadeaux et acceptez-les avec une immense fierté. Une immense fierté. Où que vous alliez vous portez une lampe en vous. Vous n’êtes jamais, jamais obligé d’errer dans l’obscurité. C’est ce que je suis venu dire. C’est simple. Vous l’avez peut être déjà entendu auparavant, si c’est la cas, je vous l’ai sans doute remis en mémoire. Si vous n’en aviez jamais entendu parler, vous y penserez peut-être, je n’ai rien à vendre, parce que ce que vous cherchez est déjà en vous.

Prem Rawat

Le reflet de la paix

« Lorsque nous sommes centrés, lorsque nous sommes placés dans cet équilibre où nos cœurs sont comblés, alors notre vraie nature rayonne – et notre vraie nature est belle. Elle est authentique, et c’est l’endroit de la paix à l’état pur. »

Reflet

Toutes les choses que nous aimons sur la paix ne sont que le reflet de la paix, pas la paix en elle-même. Parce que la paix commence avec chaque être humain à la surface de cette Terre. Voilà où commence la paix.

Je vais vous donner une analogie : Je l’ai déjà dit lors de l’une de mes conférences. Et vous le savez ! C’est une analogie qui va vous interpeller parce que vous en avez déjà été directement témoins. Quand vous êtes de bonne humeur, « de bonne humeur, » vous vous sentez bien à l’intérieur – pas juste à l’extérieur, à l’intérieur. Quelle est votre nature ? Vous devenez l’essence même de toutes les choses que vous considérez être bonnes. Vous devenez bon. Je le sais ! Et puis quelqu’un tente de se caser sur un emplacement où vous alliez vous garer – et vous vous sentez bien – « ça va, allez-y ». Avez-vous remarqué, quand vous essayez de traverser la rue et que l’automobiliste se sent bien, il s’arrête, il sourit. Mais quand l’automobiliste ne se sent pas bien, il klaxonne, il gesticule, il ne cède pas d’un pas, c’est la guerre, vraiment, c’est la guerre. Et des millions et des millions et des millions de dollars, – de livres sterling – peu importe la devise, sont dépensés à essayez de s’assurer que la société fonctionne sans anicroches. Des panneaux sont installés : « Soyez courtois. » Pourtant, personne ne prend garde au fait que lorsqu’on se sent bien, c’est automatique. Personne n’a besoin de vous enseigner la courtoisie. Personne n’a besoin de vous enseigner à céder le passage. Personne n’a besoin de vous apprendre à sourire. Personne n’a besoin de vous apprendre à dire merci. Personne n’a besoin de vous enseigner à voir la beauté que la nature a peinte sous vos yeux. Personne.

Quand le cœur est rempli, quand l’être humain est comblé, alors automatiquement la personne n’est pas dans la dualité, elle n’est pas dans les questions mais dans les réponses. Pas dans la complexité, mais dans la simplicité que nous sommes. C’est ce que nous préférons, c’est qui nous avons besoin d’être, c’est ça notre nature. Toutes les choses que nous voyons au dehors, certains disent que c’est ça notre nature. Toutes les guerres et conflits, que c’est ça notre nature. Je ne suis pas d’accord. Je ne suis pas d’accord. Parce que lorsque nous sommes centrés, lorsque nous sommes placés dans cet équilibre dans lequel nos cœurs sont remplis, alors notre vraie nature brille. Et notre vraie nature est belle, elle est belle, elle est vraie. Et ça, c’est l’endroit de la paix véritable.

Prem Rawat

Il se passe quelque chose

Prem Rawat parle de la simplicité de la vie : «  Il se passe quelque chose ici ! Vous pouvez bouger, vous pouvez parler, vous pouvez penser, vous pouvez sourire, vous pouvez pleurer. Il se passe quelque chose, et un jour ce ne sera plus le cas. Quelle est cette chose ? » La vie est simple. Cette existence devrait être simple. Le véritable amour est simple. Toutes les bonnes choses – en vous, à votre sujet et autour de vous – sont simples.

La paix aussi est simple, mais si je demande : « Qu’est-ce que la paix pour vous ? » chacun donnera une réponse différente. Si je demande : « Qu’est-ce que Dieu ? » la réponse dépendra de votre religion, de la façon dont vous avez été élevé, de ce que vous ont dit vos parents, vos amis et les gens qui ont jalonné votre vie. Vous avez toujours voulu vous sentir bien. Votre désir de vous sentir bien remonte loin. En fait, il remonte au temps où vous étiez un nourrisson. Vous vouliez vous sentir bien – c’était tout. Votre emploi du temps n’était pas chargé. Lorsque vous ne vous sentiez pas bien, vous pleuriez.

il se passe

Qui vous a appris à pleurer ? Cela date du premier jour. En venant au monde, la plupart des bébés pleurent. S’ils ne le font pas, un docteur les prend par les pieds et leur donne une petite claque pour provoquer les pleurs. Et plus important encore, qui vous a appris à être calmes quand tout va bien ? Quand vous êtes satisfaits, il n’y a rien à dire, rien à faire, rien à exprimer. Tout va bien, c’est vous. C’est essentiellement la façon dont vous vous comportez encore. Quand tout va bien – super ! Quand tout ne va pas bien c’est : «  Pourquoi as-tu laissé cette porte ouverte ? Qu’est-ce qui cloche chez toi ? Pourquoi me regardes-tu comme ça ? Pourquoi m’adresses-tu la parole ? » L’existence d’un autre être humain même si vous l’aimez, peut vous irriter, simplement parce que tout ne va pas bien. Quand tout va bien, tout est très simple, parce que la vie est simple. « J’ai beaucoup de problèmes. Mon chat m’a quitté, ma femme menace de me quitter, mes enfants m’envoient systématiquement leurs factures… » Les difficultés que nous amenons dans nos vies – le bon le mauvais, le bien le mal, l’amour et la haine, les doutes – sont ce qui nous complique tellement la vie. Nous voulons tous la simplicité. Nous avons une relation avec la joie, et la simplicité a une façon unique d’apporter la joie. La question est, comment l’obtenir ? Il y a une joie qui vient de l’extérieur, et il y a une autre joie qui vient de l’intérieur. Je n’ignore pas la joie qui vient de l’extérieur. Mais il y a une joie qui vient de l’intérieur, et elle ne vient que lorsque la simplicité est présente dans votre vie. Elle est simple, parce que du jour où nous avons pris notre premier souffle, cette énergie réside en nous. Pendant tout ce temps, même si nous ne le savons pas, elle continue à nous habiter. Combien c’est simple !

La vie veut être joyeuse. La vie veut être heureuse. Vous voulez être heureux. Il se passe quelque chose là, non ? Vous pouvez bouger, vous pouvez parler, vous pouvez penser, vous pouvez sourire, vous pouvez pleurer. Il se passe quelque chose, et un jour ça s’arrêtera. Quelle est cette chose ? Est-ce vos rendez-vous ? Est-ce votre travail ? Est-ce tout ce que vous faites ? Est-ce tout ce qui vous plaît et ce qui vous déplaît ? Il existe une chose qui se passe dans mes bons jours et dans mes mauvais jours. Et tout ce que je qualifie de bon ou de mauvais n’a rien à voir avec le fait qu’il se passe autre chose. Le va et vient du souffle est automatique, et grâce à cette chose admirable, je suis en vie.  Tout ce qui est compliqué s’en ira un jour. Vous partirez aussi. Le défi semble être de trouver ce qui est simple et de le garder au prix de votre vie. Pendant que vous êtes en vie. Ça ressemble à un défi ? De le trouver, et de le garder jusqu’à la fin de vos jours ? C’est possible. La joie que vous avez en vous doit être honorée. L’amour doit être honoré ; le plus grand des cadeaux, ce souffle, ce qu’il y a de plus subtil et de plus beau, doit être honoré. Reconnaissez-le à sa juste valeur. Reconnaissez cette chose, la plus splendide et la plus simple de votre vie. Et que se passe-t-il quand vous honorez cette vie en vous ? L’énergie qui est en vous, vous honore en retour. Et l’hommage qui vous est rendu, se nomme la paix. La paix est votre récompense. On l’appelle aussi joie, compréhension, clarté. Voilà combien c’est simple.

Prem Rawat

Au-delà de toute description

Je pose souvent cette question : «  Est-ce que la lumière connaît l’obscurité et est-ce que l’obscurité connaît la lumière ? »  C’est une question très intéressante parce qu’on se demande peut-être : « N’y a-t-il pas un point où les deux se rencontrent ? » Réfléchissez.  La lumière connaît-elle l’obscurité ? Elles ne se sont jamais rencontrées. Le pourront-elles jamais ? Je ne crois pas, parce que leur nature est si fondamentalement différente.

C’est la même chose dans le monde du cœur. Certains principes guident et gouvernent le cœur et d’autres principes guident et gouvernent l’intellect. Les deux se connaissent-ils ? Je ne pense pas car leur nature est si fondamentalement différente. Les uns ne reposent pas sur « ressentir » et « comprendre, » les autres, si. Une partie de vous peut, à la simple lecture d’une recette, dire « c’est bon ». Mais dans votre nature, c’est seulement quand la nourriture est entrée en contact votre langue et que l’arôme a atteint votre nez, que vous direz : « Hum, c’est bon ! » Pour une partie de vous, la description est suffisante, pour l’autre il faut quelque chose de réel. Et alors seulement, c’est accepté. Dans cette partie de vous qui appartient au royaume du réel, réside une chose merveilleuse appelée le cœur. Dans le royaume du cœur, la description n’a aucun sens. Imaginez que vous ayez acheté une maison et qu’en faisant le ménage, vous ayez vu dans un coin briller un diamant. Vous le ramassez et votre 1ère réaction va être : « je parie qu’il est faux. » Mais si dans le coin vous avez une magnifique boîte avec un faux diamant à l’intérieur, votre 1èreréaction sera : « je parie que c’est un vrai ».

N’êtes-vous pas curieux de savoir quelle est la partie de vous qui gouverne votre vie ? Les deux font partie de vous, aucun doute là-dessus. Quelle est la partie qui prend les décisions pour vous ? C’est une question toute simple mais elle a des conséquences extrêmement significatives. Je ne parle pas des décisions en terme de nourriture, de choix de film, de vêtements à acheter ni même de mariage. Je parle des décisions qui sont vraiment importantes pour vous. Le cœur est incapable de prendre des décisions dans un monde de faux-semblants ; il ne les comprend pas. La tête est tout à fait capable de prendre des décisions dans ce monde-là. Elle les comprend parce qu’elle les a créés. « Nous avons besoin de ceci, nous avons besoin de ceci, nous avons besoin de ceci… » Notre tête a rendu la situation du monde confuse. Mais dans le royaume du cœur il n’y a aucune confusion. Il n’y en a jamais eu, il n’y en aura jamais. Dans le royaume du cœur, il y a une seule chose : être comblé. Trouver la joie, trouver cette sensation, pas une description de la sensation.

Ressentez

Ce dont je parle n’appartient pas aux dogmes, aux théories, aux descriptions, aux explications. Je parle de trouver la joie dans votre vie. Pas seulement une fois mais d’avoir cette joie à votre disposition, chaque jour, pour le reste de votre vie. C’est tout. Si vous cherchez des descriptions, des explications, des règles, quelque chose en quoi croire, vous ne les trouverez pas ici, parce ce qu’il s’agit ici du royaume du cœur. Dans le royaume du cœur, il s’agit de savoir. Savoir – pas d’avoir confiance. Avancer dans la clarté, pas dans le doute. Les gens disent : « Ayez confiance et vous surmonterez le doute. » Moi je dis : « Ayez la clarté, c’est ce qui surmontera le doute. » Lequel des deux ? La confiance ou la clarté ? La clarté. Pas simplement : « j’espère, je souhaite, je prie ». Mais « j’avancerai avec clarté, pas avec des souhaits ».

La joie que vous cherchez existe déjà dans le cœur, tout ce que vous avez à faire est de vous éveiller à cette possibilité. Comprenez, ressentez. Comprenez-vous qui vous êtes ? Vous êtes conscient et parce que vous êtes conscient, vous pouvez ressentir l’infini. Et quand vous le faites, la joie arrive, la vraie joie. Pas la joie de « Joyeux anniversaire », pas la joie de devenir père ou mère, pas la joie d’un diplôme ou la joie de trouver du travail. C’est la joie qui vient quand la conscience fait l’expérience de la beauté à l’intérieur, cette joie-là. La joie d’être comblé. Alors, tant que vous avez cette conscience, ressentez la joie dans votre vie. C’est ce que vous êtes. Acceptez la clarté dans votre cœur. Accordez un peu d’attention à cet autre monde qui fait aussi partie de vous – le monde du cœur, le monde où vous savez, le monde de la clarté, le monde de la simplicité. Je vous garantis que vous vous sentirez bien, un bien-être qui ne peut être décrit par des mots.
Puis faites chaque pas avec clarté et assurance. Chaque jour parmi tout ce que vous pouvez faire, vous pouvez aussi être comblé.

Prem Rawat

Quand les choses ne se passent pas comme prévu

Quelle est la nature de la lumière ? Nous savons tous que lorsque la lumière arrive, l’obscurité ne peut pas rester. Elle s’en va. Où elle va, ça nous est bien égal, parce que l’obscurité représente précisément les éléments qui nous déplaisent. L’obscurité représente la peur ; la peur de l’inconnu. L’obscurité représente la confusion. L’obscurité représente l’égarement. L’obscurité représente la douleur. L’obscurité représente la souffrance.

La lumière est la seule chose qui puisse obliger l’obscurité à s’en aller. C’est donc l’un des attributs, l’une des qualités de la lumière. Mais ce n’est pas le seul attribut de la lumière. Elle a une autre qualité ; quand elle se répand sur quelque chose, elle l’illumine. Et ce phénomène d’illumination se produit par réflexion. Chacun d’entre vous, les murs, le plafond, la moquette, le décor, chacun de ces éléments a un attribut, il peut refléter la lumière. Et quand il a l’occasion de refléter cette lumière, elle vous permet de voir cet objet. Et c’est juste l’un des attributs.
Il y en a un autre. Quelque chose d’autre est enraciné dans ce processus de réflexion. Quand on voit quelque chose de vert, cela signifie que tout est absorbé, sauf le vert. La lumière réverbère le vert ; alors on voit l’objet en vert.
Qu’est-ce que cela signifie pour nous en tant qu’êtres humains ? Que lorsque la lumière se répand, nous aussi avons un attribut. Qu’absorbons-nous et que reflétons-nous ? Parce que ce que nous absorbons et ce que nous reflétons, particulièrement ce que nous reflétons, nous donne les couleurs. C’est la couleur avec laquelle nous serons perçus.
Là, les gens se disent : « Quel rapport cela a-t-il avec la paix, avec la joie ? » Ça en a un. Si la lumière tombe et que vous reflétez la haine, elle deviendra visible. Si la lumière tombe et que vous reflétez la paix, alors c’est elle qui deviendra visible.
Vous ne le savez peut-être pas, mais si vous êtes parent, vos enfants, votre famille, savent quand vous êtes en colère, rien qu’en vous regardant : « Oh la la, reculez, reculez, papa est en colère, évacuez, disparaissez. » Nous sommes ainsi ; c’est notre nature.
A présent, la question est : Que reflétez-vous ? Que voulez-vous refléter ? Je ne parle pas de couleur. Je ne veux pas dire du bleu, rouge, vert, violet, jaune. Ça n’a aucun rapport. Un médecin serait peut-être intéressé si vous tourniez au bleu ou au vert mais ce n’est pas mon propos.
Vous avez l’aptitude de refléter. Que voulez-vous refléter ? De quelle couleur voulez-vous être ? Parce que lorsque la lumière se répand sur vous, vous reflétez quelque chose. Alors, que voulez-vous refléter ?
Voulez-vous que ce reflet soit teinté de paix, parce que vous ressentez la paix ? Voulez-vous que ce reflet soit teinté de satisfaction, parce que vous vous sentez satisfait. Aimeriez-vous qu’il ait aussi une légère nuance de gratitude, parce que vous ressentez de la gratitude dans votre vie ?
Voulez-vous ressentir la joie ? Une joie authentique. Une joie qui vient de l’intérieur de vous. Une joie qui ne cherche pas de déclencheurs extérieurs. Que voulez-vous ?
Quelle lumière voulez-vous refléter ? Quelle nuance voulez-vous ? Parce que lorsque vient la lumière, ces nuances ne peuvent pas être imaginaires. Elles doivent être vraies. Si elles ne sont pas réelles, leur reflet ne sera pas là.
Beaucoup de gens disent : « Bien sûr, j’ai ressenti la paix. » Cela revient à dire : « Je n’ai pas besoin de manger aujourd’hui, j’ai mangé la semaine dernière. » Voila ce que je veux dire. Les gens croient que c’est comme ça. On ressent la paix une fois dans sa vie et ça suffit. C’est faux. On a besoin de ressentir la paix chaque jour de sa vie. Voila le genre de paix dont vous avez besoin.
Vous avez une possibilité extraordinaire. Cette possibilité extraordinaire est de refléter la couleur de l’infini. Oubliez les verts, bleus et jaunes. Ils sont à la mode et passent de mode.
Si vous devez refléter une couleur, reflétez la couleur de l’infini. Quelle est cette couleur ? Cette couleur a les teintes délicates de la paix. Cette couleur a les nuances de la satisfaction. Non pas de l’ignorance, mais de la Connaissance. Pas des questions, mais des réponses.
Certains disent : « Mais quand vous parlez de bonheur, quand vous parlez de paix, que faites-vous de tous les gens qui ont faim ? » Voyez-vous un conflit entre la paix et la faim ?Prenez un individu qui a faim, donnez-lui à manger, placez la nourriture devant lui et dites : « Si vous y touchez, je vous tue… » La nourriture est une nécessité, mais la paix en est une aussi. La soif est une nécessité, mais la joie l’est aussi. Regardez-la sous un jour différent parce que vous devez la regarder sous un jour différent. Jusqu’à présent, vous avez peut être considéré la paix comme un luxe. « Je n’en ai pas vraiment besoin, un jour elle me tombera peut-être dessus et j’en serai content. »

« Quand tous mes ennuis seront finis, j’aurai la paix. » « Quand je prendrai ma retraite, j’aurai la paix. » Non !
Vous devez être pro actif si vous voulez la paix dans la vie. Vous devez accueillir cette sagesse chaque jour si vous voulez la paix dans cette vie. Vous devez accueillir cette conscience si vous voulez la paix. En fait, vous devez avoir un moyen d’aller à l’intérieur, parce que c’est là qu’est la paix précisément en cet instant.
Même dans l’obscurité la plus profonde. Même dans vos revers et tribulations. Dans les pires moments de votre vie, savez-vous que la paix a toujours été présente ? Qu’une joie infinie a toujours été là ? C’est ce que vous êtes. C’est ce que vous êtes. Vous avez été ciselé par le maître d’œuvre de bien plus belle manière que vous ne l’imaginez.

Sagesse
Beaucoup de gens achètent une voiture. Ils achètent une voiture et ne lisent jamais le manuel d’instructions sur la façon d’utiliser la voiture. C’est pourquoi ils ne signalent pas quand ils tournent, ils ne savent pas que la voiture a des clignotants. Ils se contentent de conduire et de tourner quand bon leur semble. Mais en fait la plupart des voitures ont des clignotants.
Beaucoup de gens disent : « Les êtres humains ne viennent pas au monde avec un manuel d’instructions. » Les êtres humains n’ont pas besoin de naître avec un manuel d’instructions. Ils ont seulement besoin de naître avec un besoin. Et il n’existe pas d’être humain sur terre qui n’ait pas le besoin d’être heureux. Qui n’ait pas le besoin d’être satisfait. Ce bonheur – le genre de bonheur dont je parle – n’est pas le genre de bonheur où l’on se promène en souriant et en annonçant : « Je suis heureux. » Ce n’est pas la bouille souriante que vous joignez à votre e-mail, SMS ou autre. « Tu vois, je suis heureux. Je souris ! »
Connaissez-vous le vrai bonheur ? Pas le bonheur qui vient puis disparaît, pas le bonheur dépendant d’une autre personne, mais le bonheur qui ne dépend que de vous.
Est-ce que j’apprécie quand ma famille passe un bon moment ? Bien sûr que j’aime les voir s’amuser. Mais il y a un bonheur en moi dont je sais qu’il dépasse celui de voir tout cela. Quand tout va bien et que tout va comme prévu, est-ce que j’apprécie ? Bien sûr que j’apprécie. Mais je sais qu’il y a en moi un bonheur plus grand. Et quand les choses ne se passent pas comme prévu, qu’arrive-t-il à mon appréciation ? Quand je me tourne vers l’intérieur, la même appréciation est encore présente. C’est le bonheur dont je parle. Il ne dépend pas de quelqu’un d’autre, mais de moi – de vous – de chaque personne. Du propre bonheur de chaque personne, de sa propre joie, de sa propre reconnaissance, de sa propre compréhension. De sa propre prospérité intérieure, pas seulement extérieure.

Prem Rawat