Conférence de Prem Rawat à Moscou

Au-delà des limites

Moscou

Prem Rawat : J’aimerais parler de la paix. Mais avant de pouvoir le faire, je dois préciser ce qu’est la paix. Chaque être humain a ses forces et ses faiblesses. Maintenant, en général, nous connaissons les faiblesses des autres. Je ne suis pas ici pour souligner les forces et faiblesses des gens. Mais qu’en est-il de votre force ? Quelle est votre force ? Quand nous disons « la paix est importante, » la première chose qui nous vient à l’esprit est que la paix sera rendue possible par les dirigeants, par les économistes, par un ange venu du ciel. Et si je vous disais que la paix que vous cherchez est déjà en vous, qu’elle est l’une de vos forces ?

Je vais dire une chose : Si vous voulez être fort, soyez délicat. Si vous voulez être riche, soyez généreux. Si vous voulez être puissant, soyez bienveillant. Et bien sûr, si vous voulez être éclairé, soyez simple. Où trouverez-vous la générosité ? Où trouverez-vous la douceur et la bienveillance ?

Où trouverez-vous la simplicité ?

Ce sont des attributs que l’on ne peut pas emprunter, cela ne s’apprend pas.  Ce sont des attributs qui sont fondamentalement présents en chaque être humain. Ils sont déjà là ! Il est inutile d’avaler une pilule pour les avoir. Il est inutile de manifester en signe de protestation, inutile de signer une pétition, inutile de faire un éclat. Inutile de regarder la télévision ou de lire un livre. La bienveillance, la douceur, la générosité et la simplicité sont des attributs fondamentalement présents en chaque être humain. La seule question est : Êtes-vous en contact avec la force qui est en vous ou pas ?

Sans conscience, rien n’est humain chez un humain. Sans contact avec cette réalité, nous n’avons rien d’humain. Il y a des conflits violents dans le monde. Les gens y participent pour se demander ensuite : « Pourquoi est-ce que ça arrive ? » Sans la compréhension de notre potentiel, sans la compréhension de qui nous sommes, nous ne faisons que répéter les choses, avec de légères variantes.

Les gens me demandent : « Comment allez-vous apporter la paix dans le monde ? N’est-ce pas impossible ? » Peut-être. J’ai une stratégie. Ma stratégie n’est pas d’apporter la paix au monde, mais d’apporter la paix aux gens ! Depuis des milliers d’années, c’est la seule chose qui n’ait pas été tentée. Tout le reste, nous l’avons essayé. Ce que nous n’avons pas encore essayé, c’est d’une personne à une autre, puis une autre…

 

Questions réponses avec des étudiants
Delia : Bonsoir. J’étudie à l’université Synergy, et votre programme de réhabilitation des détenus dans les prisons m’a beaucoup touchée. C’est un problème majeur en Russie.  Serait-il réaliste d’organiser le même programme ici ?

Prem Rawat : Bien sûr que oui ! L’idée est de tout simplement transmettre le message aux gens sans réserve. Je pense que la réussite du programme d’éducation à la paix en prison, dès le début, vient du fait que nous ne les considérons pas comme des détenus. Pour moi, ce sont des individus, et le message est pour eux. Il leur déclare qu’ils sont en vie, qu’ils ont cette possibilité. Qu’ils ont en eux des forces, et ils n’ont pas à être des victimes. Ils acceptent ce message. Ils trouvent cette force, et ils évoluent. C’est une chose merveilleuse.

Je crois que c’est ce qui manque à beaucoup de sociétés. Nous avons une étiquette pour chaque individu. Nous ne disons pas : « Vous êtes un être humain. » Même quand nous avons des enfants, nous ne les regardons pas en disant : « Tu es un être humain. » Nous disons : « Tu es mon enfant. » À notre épouse nous disons : « Tu es ma femme. » Et la femme dit : « Tu es mon mari. »

Pour commencer, le respect de l’autre, la reconnaissance de son humanité doivent être présents. C’est l’humanité que nous devons ramener. Nous avons tellement de technologie, tellement. Qui travaille à l’évolution du côté humain de cette humanité ? C’est nous qui devons le faire.

Je vois une possibilité émerger. Ceci n’est pas une révolution, c’est une évolution. Nous devons donner une chance à la paix, maintenant !

Ilona : Dans un monde où il y a plus de deux cent pays, où vivent sept milliards d’individus, comment, à votre avis, la mentalité dans chacun de ces pays influence-t-elle la vie des gens et leur attitude envers la paix ?

Prem Rawat : Partout où je vais, j’essaie de focaliser sur les gens et leurs possibilités, et pas sur des pays ou des endroits différents. Je me déplace beaucoup en avion. Quand on est au sol, il y a des personnes, des personnes des personnes. Puis, en s’élevant, on voit de petites voitures, des villes, mais les personnes disparaissent. Et allant encore plus haut, on ne voit plus que des terres. On ne voit plus de pays.

Une idée, un désir, un vœu, tout ce qui est commun à tous les peuples de cette terre, ne connait pas de frontières, et ne connait pas non plus de limites. J’essaie de m’adresser à ce côté de l’être humain qui ne connait pas les limites.

La réalité est que nous avons soif de paix. Partout où il y a des gens qui veulent entendre un message de paix, ceci est pour eux. Ce n’est pas pour ceux qui n’en veulent pas. Ce n’est pas obligatoire, c’est volontaire. « Voulez-vous profiter du fait d’être en vie ? Des possibilités que vous avez déjà ? »

s’ils le veulent, alors ceci est pour eux.

 

Prem Rawat reçoit une distinction en Malaisie

 

Le 28 septembre 2012, lors d’un forum intitulé « 7 milliards de raisons pour la paix, » la fondation « Asia Pacific Brands » a décerné à Prem Rawat sa plus grande et prestigieuse distinction, « pour l’œuvre d’une vie », destinée à des chefs d’états et personnalités illustres dont l’œuvre et les actions ont eu un impact positif dans la vie des populations dans le monde entier. Seules quatre personnes avaient reçu cette distinction jusqu’à présent :  Nelson Mandela, Hilary Clinton, Dr. Mahathir ben Mohamad (Premier ministre de la Malaisie 1981-2003), and Heinz Fischer (Président  de l’Autriche).

La cérémonie a été présidée par Son Altesse Royale Raja Dr. Nazrin Shah, prince héritier de Perak, et par le Dr. KK. Johan, président de la fondation Asia Pacific Brands, inscrivant Prem Rawat au panthéon des lauréats de Brant. Le Dr Johan a déclaré en présentant la statuette symbolisant l’événement : « Prem Rawat est un homme qui mérite notre admiration en nous enseignant que la paix est possible. Son message est à la fois optimiste et libérateur, il touche le cœur des gens. Nous vous apportons notre soutien et disons « oui » à la paix.

Avant de recevoir cet distinction prestigieuse, M. Rawat s’est adressé à un public éminent composé de membres de familles royales, d’industriels, de diplomates, et de délégués de l’Association des nations de l’Asie du sud-est, des États-Unis, de Grande-Bretagne et d’Australie. Il a déclaré que le besoin fondamental de la paix individuelle est la pierre angulaire d’une paix durable dans le monde
Il a déclaré : « Le propos de la paix est de se réjouir ! Pas destructions/construction. Si nous oublions l’être humain dans l’humanité, si nous sommes incapables de nous entendre, alors, que Dieu nous vienne en aide. Nos frontières sont les choses mêmes qui nous divisent. L’unification commence par chacun d’entre nous. »

Prem Rawat a accepté la distinction : « De la part de chacune des voix qui s’élèvent pour la paix. Il est temps de pratiquer la paix. Il est temps de pratiquer la conscience. Il est temps de pratiquer la bienveillance. Il est temps de pratiquer à nous accepter les uns les autres. Alors, peut-être, par la grâce de Dieu, il y aura la paix sur cette terre. Je l’espère, parce que l’heure est venue. »

 

Mazara questions réponses avec les étudiants

 

Des étudiants de Mazara en Italie posent des questions à Prem Rawat

Le 27 mai 2011

 

Q : La population du Maghreb  rêve de liberté, de paix, de tranquillité et de sérénité. À  mon avis, seule une personne comme vous, avisée et dotée d’un grand cœur,  est capable de les aider. Entre-t-il dans vos projets d’inclure une visite en Libye ou de leur proposer votre aide ?

R : Votre question est très sensible. Je parcours le monde, je vais partout où je suis invité et où j’ai le sentiment de pouvoir aider. Je serais très honoré d’être invité un jour en Libye et de parler aux citoyens libyens. Ce serait merveilleux car fondamentalement mon message ne touche pas à l’univers de la religion, de la philosophie ou de la culture. Il cherche à toucher le cœur de chaque être humain, qui est partout le même.

Q : À votre avis qu’est-ce qui empêche les présidents des pays du monde d’arrêter les guerres et de décider que la priorité est de permettre à la jeunesse de réaliser ses rêves de paix ?

R : Voyez-vous, c’est l’aptitude de raisonner qui nous différencie des singes, des écureuils, et des cancrelats. Mais si nous ne l’utilisons pas, au point où nous en sommes, nous n’avons pas de quoi être fiers. Je suis entièrement de votre avis, la guerre ne devrait même pas être une option. Parlez-en, réglez vos différends. Tuer une autre personne pour des raisons personnelles est inacceptable – pas plus de nos jours qu’auparavant. Qui se fait tuer pendant une guerre ? Les innocents se font tuer, pas ceux qui l’ont provoquée.
Ce sont les enfants qui en pâtissent – les petits enfants qui ne connaitront jamais leur père. Ils grandiront avec la haine au cœur. Là où la paix devrait être présente, là où il devrait y avoir de la joie, là où il devrait y avoir de l’amour, il y aura de la haine envers le pays qui a tué leur père. C’est tellement triste.
Tout comme vous, partout les gens veulent la paix. Partout. La paix n’est pas une idée ou un rêve qui date d’hier. L’idée de la paix est présente depuis aussi longtemps que les êtres humains. Je crois sincèrement que l’idée de la paix était là bien avant que l’histoire ne soit documentée. C’était important pour les peuples.
Malheureusement, vous êtes une jeune personne, et vous porterez le fardeau du fleuve gigantesque qui commence à se déverser dans le monde, pour faire de la paix une réalité. J’espère vraiment que vos efforts la perpétueront, et qu’un jour, la population de ce monde sera à même de ressentir la paix dans la vie.

 

Q : Vous avez dit : « Il est facile de laisser briller le cœur – c’est aussi simple  que l’eau qui est capable de changer un désert en jardin, d’ériger des montagnes, de détruire et de créer. » Dans cette optique, je voulais vous demander ce que signifient simplicité et dignité et quel rapport il y a entre elles.

R : Pour moi, quand une chose existe, et qu’on lui permet d’exister, elle brille en étant ce qu’elle est. Dans notre vie, dans la complexité de notre comportement, nous oublions d’être des êtres humains. Quand nous somme-nous sentis comme des êtres humains pour la dernière fois ? Combien d’entre vous se demandent : « Est-ce une bonne ou une mauvaise sensation ? Est-ce sous-estimé ou sur-estimé ? » Alors attendez une minute. Que ressent-on à être uniquement un être humain ? Non pas fabriqué à Taïwan, en Chine, ou aux U.S.A, mais créé par le Divin lui-même. Un être humain est l’endroit où se déploie le miracle suprême. Un souffle vient à vous et vous remplit du cadeau de la vie. Il s’en va, puis revient. S’en va puis revient.
Se sentir comme un être humain est se sentir béni au delà de l’imaginable. Cela arrive quand vous devenez simple, parce que c’est ce que vous êtes. C’est alors que vous comprenez pleinement votre dignité.

Q : À votre avis, comment est-il possible d’allumer la lumière de la paix et de la dignité dans le cœur de l’humanité?

R : Voilà encore une question incroyablement pertinente. Comment l’allumer ? Où est l’interrupteur ? Le problème est là. Il ne s’agit pas d’un seul interrupteur mais de 6 milliards d’interrupteurs. Et chacun d’entre eux doit être allumé. Il n’y a pas d’autre moyen. Six milliards d’interrupteurs, un par un. Est-ce que ça peut être fait ? Oui. Quand des personnes comme vous désirent brancher les interrupteurs, c’est la meilleure nouvelle qui soit pour le monde. Je ne suis pas devant vous rempli de désespoir. Je connais les problèmes. Je suis devant vous rempli d’espoir, rempli d’une intense exaltation ! De plus en plus de gens dans le monde s’intéressent sincèrement à la paix.

Barcelone – Votre mélodie

Votre mélodie

Comment est le paradis ? On peut demander à quelqu’un : « Qu’est-ce que le paradis ? » « Oh, c’est vraiment agréable. La température y est constante. Jolis nuages. Ceci d’or, cela d’or. Une myriade d’anges papillonnent avec des harpes. »

Certains pianos ont un clavier de 88 touches. Des notes les plus basses aux plus hautes. Toutes les mélodies jouées sur ce piano seront contenues dans ces notes. Toutes les notes susceptibles d’être jouées, c’est le maximum. Il n’y en a pas plus, il n’y en a pas moins. C’est tout. Tout doit être inclus dans ces touches. C’est la gamme. Alors si quelqu’un vous disait : « Oh,  appuyez sur toutes les touches en même temps, ainsi vous jouerez toutes les mélodies. » Vous le savez, il y a un tas de  méthodes différentes. Comment jouer du piano, comment jouer de la guitare. J’ai une méthode facile. Prenez un morceau de bambou, entaillez-le de façon à ce qu’il puisse jouer toutes les notes à la fois. Mettez-le sur le piano, et jouez-en. Là, vous venez de jouer toutes les mélodies qui peuvent être jouées au piano. Techniquement, c’est vrai. Mais en fait, ce n’est pas le cas. Pourquoi pas ? Parce que ce ne sera pas beau, ce sera dénué d’émotion.

Une mélodie ne consiste pas uniquement à appuyer sur des touches, il y a aussi les silences entre les notes. C’est ce qui définit une mélodie. Le silence est tout aussi important. Si vous appuyez continuellement sur les touches, vous avez une sirène d’incendie, pas une mélodie.

Dans cette vie, si vous appuyez sur toutes les notes en même temps et déclarez : « Tout va bien, je joue une mélodie. » Vous vous trompez misérablement. Il n’y a pas de mélodie. Ce n’est qu’un son discordant. Et si la vie ne vous semble pas tout à fait harmonieuse, vous ne vous trompez pas. Elle n’est pas interprétée correctement. Elle a besoin  d’enchaînements, de silences. Elle a besoin d’harmonie, d’émotion. Voilà ce qui constitue une mélodie.

Alors que font les gens ? « Ah ! Je dois faire ceci, je dois faire cela, et cela. » Non, je regrette. Je ne vous dirai pas ce que vous devez faire et ne pas faire. Je vais me contenter de vous dire : Il se passe déjà quelque chose. Le grand évènement est déjà en train. Et il se trouve être la source d’une joie immense.

Quand vous avez trouvé non seulement l’abondance, mais aussi la richesse de cette existence, de ce souffle, de ce cadeau qui entre et sort de vous – certaines personnes, j’en suis sûr se disent : « Oh, c’est trop simple. » Non. c’est en même temps la chose la plus simple et la plus compliquée. Parce que pour défaire – en tant qu’être humain nous ne somme pas doués. Notre compétence consiste à nous égarer. On dit si vous êtes un homme, vous ne demandez pas votre chemin. Ce n’est pas digne de vous. Vous vous perdez continuellement : « Ça va, ça va, je sais où je suis. » Votre compétence est de vous égarer. Être retrouvés ? Défaire tout ça ? Non. L’égo entre en scène. La fierté entre en scène.

« Moi ? Me perdre ? Jamais ! »

Il est facile de s’égarer. Être retrouvé, c’est défaire toutes les choses qui vous ont égaré. En les défaisant, vous trouverez où vous devez aller. Il est facile d’être dans la confusion. Tout ce qu’il y a à faire c’est écouter tout le monde. Trouver quelqu’un à qui parler est très difficile. Bien sûr, une fois que vous avez trouvé la bonne personne, vous trouvez ça incroyablement facile. Mais trouver cette personne – très difficile. Car tout le monde vous a déjà dit qui doit être la personne qu’il vous faut. Elle doit mesurer, un mètre soixante, soixante-dix, un mètre quatre-vingt, deux mètres même. Elle doit être originaire d’Inde, d’Israël, de Chine, des montagnes Himalayennes, doit avoir les cheveux longs, courts, porter des vêtements, ne pas en porter, une longue robe blanche, ou blanc cassé, à manches courtes, longues, en laine. Pas de cuir, ou alors du cuir fait artisanalement, pas acheté en magasin. Et évidemment, si cette personne porte une montre, ça ne peut pas être elle. Elle ne peut pas avoir de montre, elle doit juste savoir l’heure. Et, la sagesse de cette personne ne doit pas être évaluée d’après ce qu’elle sait, mais sur le nombre de fois où elle ferme les yeux. Voyez-vous à quel point c’est troublant ?

Vous croyez que ce n’est qu’une plaisanterie ? Tout ce que j’ai dit est réel. c’est ce que font les gens. Quelles sont les caractéristiques de la personne qui est le véritable guide qui vous montrera le chemin ? N’est-ce pas là le propos du guide ? Quand vous êtes devant les pyramides, doit-il parler du Taj Mahal ? Celui qui vous montre les pyramides doit parler des pyramides. Mais s’il indique les pyramides et dit : « Vous voyez cette chose ronde ? » Et bien il n’y a rien de rond sur les pyramides. « Vous voyez ces choses à l’extérieur ? » Il n’y a rien. Pas près des pyramides. Vous êtes là à vous dire : « Zut, ce doit être moi. Dans le groupe personne ne dit rien, ce doit être moi – tous les autres doivent voir la chose ronde, le dôme. Moi, je ne le vois pas. Donc je ne suis sûrement pas béni. Alors je dois aller demander à Dieu sa bénédiction pour être capable de voir cette chose ronde.

Laissez-moi vous le dire, il n’y a rien de rond sur les pyramides.
Avoir quelqu’un pour vous le faire remarquer – vous faire remarquer l’évidence que vous êtes en vie. Il ne s’agit pas de ce que vous pouvez faire.

Le fait d’être en vie – là réside votre trésor. Votre clarté. Votre compréhension, votre paix. Votre émotion, votre expression.

Votre mélodie.

Prem Rawat

Extraits choisis – Donnez-moi la bonne nouvelle

Les gens disent : « Il faut prendre ses responsabilités, s’occuper de ses problèmes. » L’ennui c’est que les problèmes viennent et puis s’en vont pour revenir ensuite. Comme la roue de Shakespeare qui tourne. Si vous n’êtes pas contents de ce qui se passe, attendez un certain temps, cela changera. Et si vous êtes très heureux, pas de problème, ça changera.

Mais ce qui est beau, c’est que je connais quelque chose qui est dans notre nature, – à nous tous qui sommes ici. Les gens disent : « Nous ne venons pas au monde avec un manuel d’instructions. » Est-ce bien nécessaire ? Un oiseau n’a pas besoin de naître avec des instructions pour voler. A-t-on déjà vu un oisillon sortir de l’œuf avec un manuel stipulant :

« pour monter, placez votre queue vers le haut, pour descendre, vers le bas. » Non.

Jouons à Sherlock Holmes. Indice numéro un, quand vous avez mal, cela vous déplaît et vous n’avez qu’une hâte, que cela finisse ? Indice numéro deux, quand vous êtes dans la joie, peu vous importe quand cela finira. Cela peut continuer, continuer, et cela n’a pas l’air de vous gêner.

Alors mes chers détectives, que concluez-vous de ces deux indices ? Devez-vous venir au monde avec un manuel d’instructions ? Joie, amour, du genre – un degré de tolérance incroyable pour le bonheur. Plus on est de fous plus on rit. Donnez-moi une bonne nouvelle. Qu’est-ce qu’une bonne nouvelle ? Une bonne nouvelle, du moins on peut l’espérer, vous apportera de la joie. Et savez-vous quoi ? Une bonne nouvelle arrive précisément ici, sous votre nez. Vous respirez. C’est la meilleure nouvelle qui ait jamais existé. Vous ne recevrez jamais de meilleure nouvelle.

Vous êtes en vie.

 Chaque jour

Il y a une joie en vous qui est réelle.
Il y a une sensation en vous qui est réelle.
Il y a une sagesse en vous qui est réelle.
Apprenez à être fidèle envers cela.

Chaque jour.

Des années lumière.

Savez-vous qu’à des années lumière à la ronde – des années lumière à la ronde, notre planète est la plus belle ?
Le savez-vous ?
Il n’y a rien à des années lumière alentour qui soit aussi beau que la terre.

C’est tout simplement extraordinaire.

Prem Rawat

 

Sur Youtube Mavohv

vidéos traduites en français

 

Les mots qui touchent le coeur

 

L’acceptation.  Accepter. C’est tout.

Et dans cette acceptation, dans cette compréhension, la clarté commence à émerger. Lorsque les mots qui viennent du cœur d’une personne  touchent un autre cœur – quelles que soient les circonstances, l’être humain s’arrête et commence à écouter, parce que dans son cœur quelque chose se met à danser. Le cœur est incapable de danser pour une autre raison. Le cœur ne danse que lorsqu’il reçoit ce qu’il désire vraiment. C’est la gloire d’écouter le message du cœur. Quand l’appel se fait entendre…

Quand le cœur dit : « Sois comblé, » que faisons-nous ? Nous l’ignorons. « Tu n’es pas assez important. » Quand l’appel de l’intérieur nous demande d’être comblés, que faisons-nous ? Nous l’ignorons. C’est sans intérêt. Cela ne mérite pas d’y consacrer mon temps. Que répondent les gens quand on leur parle d’être comblés, heureux ? « Je n’ai pas le temps pour ça. » Ce n’est pas de l’arrogance – c’est de l’ignorance. Tout comme le souffle a toujours accompli son va et vient, il continuera à venir et repartir… les gens croient que cela n’a pas de fin. Il y a une fin. Et l’humilité qu’elle déclenche est positivement extraordinaire. La démarcation est subtile. Ce n’est pas comme un marteau qui s’abat, c’est une démarcation subtile. Un jour il me faudra partir. Quand cela devient certain, la valeur du temps devient claire. La valeur de la vie devient claire. Je parle souvent à des gens qui savent que leur fin est proche. Récemment, hier en fait. Une dame était mourante. On m’avait dit qu’elle souffrait beaucoup alors on lui avait administré de la morphine. Mais malgré tout, une chose vraiment fondamentale était intacte. Elle n’était pas perdue. Tellement fondamentale : « Merci pour cette vie. Merci, j’ai profité pleinement. » Et moi, à l’autre bout de la ligne téléphonique, je suis témoin de cela et ma réaction est « Ouah ! » Pas le début, pas la fin, mais cette journée, cette minute, cette seconde de pure joie, de pure félicité, de pure réalité – être touché par cela. Ce qui réside en vous 24 heures sur 24 – 7 jours sur 7. Qui est en vous tout le temps. Qui ne vous abandonne pas. C’est là. Quelle que soit  le but du voyage, où que vous alliez, qui que vous soyez, malgré votre arrogance, ignorance, peu importe comment vous appelez ça, le cadeau continue à venir. La bénédiction continue à venir. Tout ce que vous avez à faire pour mettre votre monde en ordre c’est de l’accepter. C’est tout. L’acceptation. Accepter. C’est tout. Et dans cette acceptation, dans cette compréhension, la clarté commence à émerger.

Prem Rawat