Elle ne peut pas changer la nature de l’herbe…Elle ne peut pas modifier la faune qui vit là, ni la flore….Mais elle peut faire une chose…Et c’est ce qu’elle fait. Est-ce que c’est une petite souris ? Oui, c’est une petite souris. Elle est mignonne, c’est une toute petite chose. Ses chances de survie ne sont pas fameuses. Dans la chaîne alimentaire, elle est en bout de liste.
Mais cette petite souris a l’instinct de survie. Elle ne peut pas changer la mentalité du faucon. Elle ne peut pas le changer en végétarien. Elle ne peut pas changer la nature de l’herbe. Elle ne peut pas changer la nature des cailloux, elle ne peut pas modifier la faune qui vit là, ni la flore. Mais elle peut faire une chose. Et c’est ce qu’elle fait.
Elle peut s’assurer que la piste qui lui permettra de retourner à son petit terrier est bien entretenue. Ainsi, où qu’elle soit en train de chercher sa pitance, en cas d’urgence l’obligeant à rentrer dans son terrier, elle ne rencontrera pas d’obstacle.
Elle a créé une petite piste et elle court. En cas de danger, elle court, elle court, elle court. Et savez-vous quoi ? Contre toute attente, elle réussit. Pourquoi ? Parce qu’elle a ce petit avantage – ne pas trébucher sur une brindille, ne pas trébucher sur un petit caillou, de connaître le chemin qu’elle doit emprunter pour rentrer dans son terrier, ce qui assure sa survie contre l’ennemi qui est à sa recherche chaque jour. Car le faucon vient à la recherche de nourriture chaque jour.
Alors, dans votre vie, vous êtes la petite souris, pas le faucon. Votre stratégie doit être efficace. Avez-vous une stratégie ? Le faucon est là. Qu’est-ce qui est le faucon ? Le faucon c’est le temps. Et il vous traque. Ça arrivera.
Votre stratégie doit être claire comme de l’eau de roche, parce que le temps n’attend jamais. Vous ne pouvez pas contrôler le temps, vous ne pouvez pas le ralentir, ni l’accélérer. Tout ce que vous pouvez faire c’est décider comment vous voulez employer ce temps. C’est tout. Et si vous le gaspillez, il vous tient. Ce temps là s’est envolé. Vous voulez le garder ? Alors trouvez la joie. Avez-vous trouvé la joie ?
Consulter la réalité
La chose la plus amusante qui puisse vous arriver c’est être en vie.
Maintenant, nous sommes pris dans ce qu’est « amusant », et dans ce qu’est « la vie », et comment ce devrait être défini. Tout à coup nous nous retrouvons en train de faire face à ce qui se passe autour de nous, plutôt que de passer un bon moment.
S’amuser. Je ne parle pas de faire la fête, je ne parle pas de ballons… je parle de s’amuser. Faire face, c’est complètement différent. Le propos est de s’amuser. Passer un bon moment, dans le sens le plus littéral. L’amusement du cœur. Qu’une chose soit tellement essentielle à un être humain. Comment est-ce possible ?
Si nous sommes censés être dans cette passion, si nous sommes censés être dans cette appréciation, comment se fait-il que nous nous retrouvions perdus dans le réseau des définitions ? À endurer, essayer, languissant, espérant les choses qui devraient être nôtres de façon innée.
Il y a beaucoup d’idées partout. Les gens disent : « La vie est terrible. Si vous trouvez que la vie est amusante, si vous trouvez que le propos est la joie, vous avez vraiment besoin d’une consultation avec la réalité » . Dans un sens, je me déplace en offrant aux gens une consultation avec la réalité.
Quelle est votre réalité ? Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous représentez ? Le propos est-il la venue au monde ? Non. Est-ce le départ de ce monde ? Non. C’est ce qui se passe entre ces deux dates sur la pierre tombale. Voilà de quoi il s’agit.
Qu’est-ce qui doit se passer ? Maintenant je vais placer ça dans le contexte : De tous les jours de votre vie, si vous êtes comblé ne serait-ce qu’un jour, alors cette vie en valait la peine. Voilà combien d’emphase je place sur le fait d’être comblé. Si ce n’est pour un jour, juste six heures – alors cette vie en valait la peine. Si ce n’est six heures, trois heures. Si ce n’est trois heures, deux heures et demi ou une heure et demi, et ainsi de suite. Ne serait-ce qu’un instant. Une seconde. Où l’on a la possibilité de réaliser ce qui nous a été donné.
Prem Rawat